Où obtenir des nouvelles du congrès?

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Le congrès approchant à grands pas, le temps est venu de vous faire part de notre plan de diffusion des comptes rendus de cette rencontre.

Comme dans le cas de nos conférences, nous publierons un bulletin quotidien. Nous recrutons actuellement d’excellents bénévoles, qui nous aideront à produire quatre numéros de La Revue : le bulletin officiel des conférences du SEN. Diffusé quotidiennement aux participantes et participants du congrès, ce bulletin sera également publié dans notre site Web afin que les autres membres du SEN puissent aussi prendre connaissance des faits saillants de la journée.

Vous pourrez obtenir la version électronique du bulletin La Revue chaque jour (de mardi à vendredi) à 10 h, heure du Pacifique, ou à 13 h, heure de l’Est.

Les résultats des élections, qui seront publiés dans notre site Web jeudi, seront également annoncés dans le numéro de vendredi de La Revue.

Si vous voulez des nouvelles encore plus fraîches, n’hésitez pas à vous aventurer sur la Twittersphère. Comme nous prévoyons gazouiller tout au long du congrès, vous pourrez ainsi connaître l’issue des résolutions présentées et obtenir des extraits de discours des conférenciers ainsi que les résultats des élections dès qu’ils seront connus.

Nous vous rappelons que vous n’avez pas besoin d’un compte Twitter pour lire nos gazouillis. Vous pouvez suivre la conversation sur Twitter en cliquant ici ou en cliquant sur le lien Twitter dans notre page d’accueil. Suivez les échanges du congrès en consultant le mot-clic #SEN2014.

Si vous voulez vraiment obtenir les dernières nouvelles du congrès, consultez notre page Facebook et inscrivez-vous à notre bulletin électronique.

 

 

Vous allez au congrès… Pensez à prendre un chandail.

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Même si nous sommes au mois d’août et que le congrès a lieu dans la belle Colombie-Britannique, les soirées pourraient y être fraîches.

Veuillez donc penser à mettre un chandail ou un manteau léger dans vos bagages. Après la longue journée de travail du mardi 12 août, les déléguées et délégués seront conviés à la plage de Fort Rod Hill pour une célébration. Vous pourrez sans doute mieux profiter de cette activité, si vous êtes bien au chaud sous votre chandail ou manteau.

Connaissez-vous bien le SEN?

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Fort de plus de 60 milieux de travail sous son égide, le SEN est sans contredit le plus diversifié des syndicats de l’Alliance de la Fonction publique du Canada.

Nous venons d’ajouter à notre site Web la section « À propos de nos membres », qui présente les milieux de travail que nous représentons à travers 14 secteurs d’activité.

Veuillez consulter cette section pour y découvrir des choses que vous ne saviez peut-être pas à propos de nos membres!

Un autre mensonge dénoncé!

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Tony Clement commence à éclipser Pinocchio!

Un autre mensonge de Tony Clement a mordu la poussière hier grâce à un rapport publié par le Bureau du directeur parlementaire du budget. Ce rapport se fait l’écho à ce que nous affirmons depuis le début : les congés de maladies accordés aux employés de la fonction publique fédérale ne coûtent presque rien.

Le rapport révèle que la plupart des fonctionnaires ne sont pas remplacés lorsqu’ils sont en congé de maladie; ce n’est pas une nouvelle pour la majorité d’entre nous, nous le savions déjà!

Bien entendu, en raison d’exigences opérationnelles, certains ministères remplacent les employés qui prennent un congé de maladie. Cela dit, on avance dans le rapport que le coût lié à ces remplacements n’avait une importance relative que « s’il dépassait 500 millions de dollars pour l’ensemble du gouvernement, ou 10% du budget d’un ministère ».

Le ministère affichant les coûts les plus élevés liés aux congés de maladie n’a atteint que 2,74 % en moyenne de la totalité de ses dépenses; dans la majorité des ministères de l’administration publique centrale, ces coûts ne représentent que de 0,16 à 1,5 % du budget.

Ces chiffres sont très loin de 10 %!

Fait encore plus intéressant, le Service correctionnel du Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada, les deux ministères où les employés prennent le plus de congés de maladie, ont de toute évidence des milieux de travail qui présentent des dangers particuliers, ce qui pourrait facilement expliquer la fréquence de congés de maladie plus élevée dans ces ministères.

Le Bureau du directeur parlementaire du budget a rappelé son constat d’un rapport antérieur; les fonctionnaires fédéraux prennent en moyenne 11,52 jours de congé de maladie par année; soit un nombre compatible avec la moyenne de 11,3 jours de congé de maladie par année dans le secteur privé.

Consultez les articles suivants pour en savoir plus sur ce sujet :

Les congés de maladie des fonctionnaires ne coûtent rien aux contribuables – La Presse
Les congés de maladie des fonctionnaires représentent des coûts minimes – Le Journal de Québec

Le congrès approche: êtes-vous sur la bonne voie?

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Incroyable mais vrai : un seul mois nous sépare du congrès!

Si vous prévoyez être parmi nous, assurez-vous d’avoir pris toutes les mesures requises afin de pouvoir prendre part au congrès.

Notre bureau devrait déjà avoir reçu de vous les documents suivants :
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Vous devez également prendre quelques instants pour vous inscrire en ligne :
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Remarque : Vous devez procéder à une inscription en ligne même si vous nous avez transmis une copie sur support papier des documents susmentionnés!

Une fois que vous aurez reçu la lettre de confirmation que nous envoyons aux délégués, il ne vous restera plus qu’à prendre les dispositions nécessaires pour vous rendre au congrès!
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Si vous n’avez pas reçu la lettre de confirmation, c’est que vous n’avez pas pris toutes les mesures mentionnées ci-dessus.

Si vous l’avez fait, nous vous en félicitons, et nous avons hâte de vous voir au congrès.

Prenez quelques instants pour vous assurer que vous avez respecté toutes les étapes de l’inscription. Nous ne voudrions surtout pas que vous ratiez le congrès!

 

Les rapports relatifs au congrès sont disponibles

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Vous trépignez d’impatience à l’idée de connaître les résolutions qui seront présentées pendant le congrès? Détendez-vous : votre attente est terminée.

La majeure partie du contenu du cartable relatif au congrès est à présent affichée en ligne. Comme nous aimons vraiment beaucoup les arbres, nous vous demandons de bien vouloir vous abstenir d’imprimer ces documents — nous vous en fournirons une copie imprimée à Victoria.

La lecture de tous ces documents vous permettra de meubler vos heures creuses d’ici la tenue du congrès.

 Rapport du comité du congrès sur les statuts et règlements
 Rapport du comité du congrès sur les finances
 Définitions des termes financiers
 Rapport du comité du congrès sur les résolutions générales

N’oubliez pas : tous les documents liés au congrès se trouvent dans la section de notre site Web consacrée au congrès!

 

 

La guérison, ça s’apprend

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Le mois dernier, Ruby Langan organisait un atelier d’écriture sur le thème de la sensibilisation et de la guérison des Autochtones. À titre de représentante nationale de l’équité du SEN pour les Autochtones, Mme Langan a affirmé que les participants à cet atelier avaient manifesté un éventail d’intérêts très large.

« Mon intention était d’inciter les gens à écrire et de mieux les sensibiliser à la question de l’application des droits de la personne aux Autochtones, a-t-elle déclaré. Je crois que le processus d’écriture est un bon moyen d’amorcer une guérison, qui est un volet très important de ce que j’essaie de réaliser. »

Cet atelier a principalement attiré des Autochtones de la région de Vancouver. Mme Langan a déclaré qu’ils étaient nombreux à hésiter à prendre la plume. Les participants ont pu compter sur un environnement sûr, accueillant et simulant de même que sur des commentaires constructifs.

Le système des pensionnats et foyers d’accueil a causé un tort indicible aux liens entre les membres des Premières nations et leur culture.

« Les liens culturels ont été brisés, et les gens essaient aujourd’hui de les rétablir », ajoute Mme Langan.

Il a aussi été question, pendant cet événement, du cheminement individuel vers la guérison, de la question de l’eau potable, des droits de la personne, du mariage dans les sociétés autochtones traditionnelles et de la protection de l’environnement.

« J’ai été stupéfiée de constater que les participants à l’atelier manifestent un si grand éventail d’intérêts et aient une expertise si diversifiée. »

« Le processus de guérison pourrait être bénéfique à un grand nombre d’entre nous, conclut Mme Langan. J’ai entamé mon cheminement vers la guérison. Ne sommes-nous pas tous en chemin vers la guérison? »

« Les relations entre le Canada les Premières nations évoluent constamment. Nous pourrions jumeler les apprenants et les enseignants et renforcer les capacités de nos membres, Autochtones ou non. »

À peu près en même temps, le bureau régional de l’AFPC au Québec organisait une séance de formation de deux jours portant sur les questions autochtones. Julie Dubois, vice-présidente régionale adjointe au Québec, attendait avec impatience cette séance.

« Étant une jeune femme d’origine autochtone, j’ai une immense soif d’en apprendre davantage sur les réalités de nos peuples autochtones du Canada, explique Mme Dubois. Il est important pour moi de déboulonner les mythes à propos des peuples autochtones. »

Mme Dubois a souligné que la plupart des gens ne connaissent que très peu les collectivités autochtones et ne peuvent compter que sur la désinformation des médias.

Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC au Québec a sauté sur l’occasion pour prononcer un discours qui a renversé le public.

« C’est à croire que ces mots sortent en flèches de feu, cette énergie complètement hypnotisant et son charisme à faire chavirer tout ennemi confondu », a déclaré Mme Dubois.

Il a fréquemment été question, dans ce cadre, du mouvement Idle No More et de ce que ses alliés peuvent faire pour soutenir sa cause. Les participants ont même eu droit à une vidéo qui plaçait sous les feux des projecteurs les cofondatrices de la branche québécoise de ce mouvement.

Autre beau moment à souligner : le témoignage vibrant de Viviane Michel, qui dirige l’organisme Quebec Native Women Inc. Mme Michel a parlé des différents défis auxquels se butent les femmes autochtones, par exemple le manque de ressources, la précarité financière, la responsabilité d’une famille monoparentale et les obstacles linguistiques.

Le nombre effarant de femmes autochtones disparues ou assassinées a été un autre important sujet. Mme Michel a d’ailleurs profité de l’occasion pour rappeler qu’un nombre tout aussi effarant d’hommes autochtones sont déclarés disparus. Récemment, le magazine électronique VICE rapportait que la journaliste Jen MtPleasant, membre des Six nations, avait compilé une base de données comportant le nom de plus de 600 hommes autochtones déclarés disparus ou assassinés au Canada.

On estime que le nombre de femmes autochtones disparues ou assassinées s’établit entre 600 et 4 000. Cet écart est lui-même une indication du problème systémique de la collecte de données par catégorie raciale que font les organismes de l’application de la loi.

Pour terminer, Mme Dubois affirme qu’après cette séance de formation, elle envisageait d’une tout autre manière la solidarité autochtone. Désirant faire part de son expérience, elle a rédigé un compte rendu de deux pages qu’elle veut diffuser dans toute sa région.

« J’ai bu de cette eau qui a étanché cette soif du savoir. Je peux vous dire, qu’aujourd’hui en écrivant ces mots, que j’ai à nouveau cet ardent besoin d’en découvrir davantage qui coule bel et bien dans mes veines. »

Journée canadienne du multiculturalisme – 27 juin

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Par Amit Deo

Début des années 1980 : Je me trouve aux côtés de mon père dans la pharmacie d’un magasin à grande surface. Nous venons tout juste d’arriver de la salle d’urgence. Dans la voiture, de façon inquiétante, ma mère fait une forte fièvre, en attente d’une ordonnance qui lui permettra d’échapper à un grave danger. D’une voix empreinte de frustration et sur un ton plutôt exigeant, mon père demande au pharmacien qui a commis une erreur dans la préparation de l’ordonnance de ma mère de préparer rapidement un nouveau médicament. L’homme derrière nous dans la file d’attente devient de plus en plus impatient. Pensant que la faute était la nôtre et ignorant l’urgence de la situation, il commence à réprimander mon père.

« Grouille-toi le cul, sale Paki! »

Ce qu’il ne sait pas, c’est que mon père ne recule pas facilement devant la confrontation, même qu’il ne recule jamais. La conversation s’est transportée, comme on dit communément, « à l’extérieur ». Dans le terrain de stationnement, mon père et cet homme s’affrontent verbalement. L’homme fait pleuvoir sur mon père un torrent d’obscénités, ainsi que des insultes habituelles.

« Tu n’as même pas d’affaire ici. Retourne donc dans ton foutu pays! »

À ce moment-là, mon père attend simplement l’occasion de laisser parler ses poings, plutôt que ses lèvres. La tête sortant de la voiture, ma pauvre mère est à peine consciente et sanglote, mais elle trouve l’énergie pour dire à mon père de rentrer dans la voiture.

Le petit garçon de huit ans, que j’étais à l’époque, se tenait sur le bord du trottoir, nerveux, confus et pleurant toutes les larmes de son corps. Naïvement, je me demandais, en mon for intérieur, si le mot « Paki » avait quelque chose à voir avec Pac Man — que j’adorais —, mais, simplement, hors contexte, je me suis dit que ça n’avait probablement rien à voir avec Pac Man.

Nous sommes maintenant en 2014 : Je me trouve, avec des amis, dans un restaurant thaï bondé; l’endroit est rempli de clients de toutes origines ethniques. À la table d’à côté, la serveuse prend les commandes. Les personnes autour de la table sont toutes des membres de minorités ethniques. Elle-même membre d’un groupe racial visible, la serveuse finit de prendre les commandes et part. Les personnes autour de la table commencent alors à se moquer d’elle; ils portent des jugements catégoriques et se montrent sévères à son égard. Ils rient de son accent et de son origine ethnique, n’hésitant pas à faire des suppositions négatives à l’endroit d’une femme qu’ils ne connaissaient même pas quelques minutes plus tôt.

Le premier exemple que je vous ai donné est une expérience plutôt courante que, j’en suis sûr, bon nombre de membres des groupes raciaux visibles ont déjà vécue : le fait d’être critiqué par une personne ne faisant pas partie d’un groupe minoritaire. Ce n’était pas rare, et ça ne l’est toujours pas, en particulier à l’époque et dans les collectivités rurales. Dans mon second exemple, nous sommes en présence de divers groupes minoritaires ethniques, l’un se montrant critique à l’égard de l’autre. Les membres des deux groupes sont tous Canadiens; ils ont vécu — j’en suis persuadé — des difficultés semblables dans notre pays et aspirent à une vie meilleure.

Le Canada a adopté une politique sur le multiculturalisme en 1971; il s’agissait d’une victoire immense pour le mouvement militant pour le droit à l’égalité. Pourtant, comme l’a dit le philosophe américain John Dewey : « Un objectif atteint constitue le point de départ d’un autre. »

Bon nombre d’entre nous s’estiment égaux aux autres, mais choisissent de ne pas considérer les autres comme égaux. Les Canadiens semblent avoir beaucoup de difficulté à définir leur identité nationale, mais, au fond, nous sommes seulement cela : des Canadiens.

Que nous venions de la France, de la Pologne, de l’Inde ou du Japon, au bout du compte, nous sommes venus jusqu’ici pour améliorer notre propre vie, celle de notre famille et de nos générations futures. C’est ce que nous partageons, et nous savons que nous pouvons y parvenir au Canada. Il est difficile de conserver la culture de notre mère patrie, mais cela revêt une importance cruciale. Il est tout aussi important, cependant, d’accepter et d’adopter la culture et l’identité du pays dans lequel nous vivons. Le fait d’être citoyen de ce pays nous donne, de façon égale, des droits, mais il entraîne aussi, de façon égale, des responsabilités.

Le multiculturalisme au Canada, c’est non pas seulement le fait d’accepter d’autres cultures, races et religions, mais aussi d’accepter chacune d’elles comme étant égale à la nôtre. Le multiculturalisme revient non pas simplement à partager notre nourriture et nos traditions avec autrui, mais à lutter ensemble pour le droit à l’égalité. Le Canada n’est pas un pays qui cède à l’intolérance, bien que des injustices continuent de se produire et que de nombreuses personnes choisissent encore de faire semblant de ne pas les voir.

Qu’elle soit subtile ou flagrante, la discrimination est courante. Tous les jours, nous voyons à la une des journaux des pays où des groupes ethniques semblables sont en guerre et se montrent intolérants les uns envers les autres : l’Ukraine, le Soudan, la Corée et la Lybie. En tant que Canadiens provenant de diverses origines, nous devons établir la norme. Nous ne sommes pas mieux que les autres si nous ne pouvons nous accepter les uns les autres.

Nos différences sont ce qui nous rend plus forts.

Notre sens de l’acceptation des autres devrait être le modèle à imiter par d’autres pays.

C’est par l’acceptation et non par le jugement que nous parvenons à l’authenticité. Le multiculturalisme revient à l’égalité.

La diversité continue d’être en plein essor au Canada. Nous sommes sur le point d’être un pays qui traite les autres avec respect et dignité ou un pays où chacun se tient à l’écart des autres, drapé dans ses différences : des enclaves dans lesquelles des groupes ne souhaitent pas communiquer ou interagir avec les autres. Nous devrions plutôt avoir l’impression que nous pouvons être à l’aise à n’importe quel endroit dans notre pays, que ce soit dans le nouveau restaurant de grillades à la mode ou le petit restaurant de nouilles chinois obscur et modeste.

Nous ne devrions pas avoir l’impression d’être jugés uniquement en fonction de notre apparence. Il n’est pas nécessaire d’être d’accord au sujet de tout, mais nous devons accepter et respecter les autres, n’est-ce pas? Eh bien, nous pourrions peut-être en discuter tout simplement autour de quelques dim sum. Qui veut se joindre à moi?

Amit Deo est le remplaçant de la représentante nationale des groupes d’équité pour les membres des groupes raciaux visibles du SEN. Si vous souhaitez accepter son invitation à manger des dim sum, vous devez d’abord vous rendre à Coquitlam, en Colombie-Britannique, où il est également président de la section locale polyvalente 20088.

[Note de rédaction: Il y a de nombreuses écoles de pensée en ce qui concerne l’utilisation de langage vulgaire dans un article. Selon le Canadian Press Stylebook, la vulgarité gratuite n’apporte rien au lecteur. Nous sommes tout à fait d’accord. Toutefois, on précise dans l’ouvrage qu’il y a des exceptions à cette règle et qu’un langage cru peut être essentiel pour amener le lecteur à bien comprendre les faits ou les émotions derrière une histoire. Dans le cas qui nous occupe, nous avons décidé de conserver ce niveau de langue pour brosser un portrait fidèle des attaques fielleuses qu’on réserve aux personnes cherchant à obtenir l’équité.]

La fin de la section locale 00381

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[Note de la rédaction: Il y avait une erreur dans le bulletin électronique qui pointait vers cet article. C’était bel et bien Garry Larouche et non Gary Sparvier qui a participé à la dernière rencontre de la section locale 00381.]

À l’occasion de la dernière réunion de l’Exécutif national, nous avons malheureusement dû dire au revoir à deux de nos sections locales. Dans les Territoires du Nord-Ouest, la section locale X0305 (Affaires autochtones) a vu ses fonctions transférées au gouvernement territorial; à Toronto, tous les membres de la section locale 00381 (Bibliothèques et Archives Canada) ont été mis à pied.

Sandy Bello, une vice-présidente régionale adjointe de l’Ontario, était présente à l’ultime réunion de la section locale 00381 — c’était un jour plutôt sombre.

« Toute l’installation – les bureaux et l’entrepôt – étaient vidés de l’ameublement, des documents et des étagères, explique-t-elle. Il y avait une affiche “à vendre” sur la pelouse, devant l’entrée principale. »

À propos des photos qui ont été prises cette journée-là, madame Bello ajoute : « Si vous trouvez que les murs ont l’air dénudés, eh bien c’était le cas! »

La section locale était constituée d’employés de Bibliothèques et Archives Canada qui étaient responsables de l’entreposage des documents du gouvernement. Depuis que le ministère a éliminé cette fonction de son mandat, quatre centres de documents régionaux ont fermé leurs portes.

« On a décidé de fermer les centres où il n’y a pas de service des archives », explique Andy Yung, un vice-président régional adjoint de la Colombie-Britannique. « Bibliothèques et Archives ne considère pas qu’il vaut la peine de conserver des documents qui n’ont pas de valeur archivistique. »

Dans le passé, toutes les publications et tous les documents du gouvernement étaient entreposés par Bibliothèques et Archives Canada. La politique du gouvernement mènera probablement à une diminution de la transparence, puisqu’on risque de perdre pour toujours des documents importants qui ont façonné l’histoire canadienne.

Puisque chaque ministère sera responsable de conserver ses propres documents inactifs, les attachés de recherche verront sans aucun doute leur travail devenir plus ardu. Le public canadien est déjà aux prises avec un accès limité à son patrimoine, et il y a de moins en moins de services offerts par le ministère.

Si vous pensez que ces changements sont apportés pour mieux utiliser l’argent des contribuables, détrompez-vous : la plupart des fonctions ont été confiées à une entreprise privée; nous payons plus cher pour obtenir moins de services et moins d’accès.

Ce sont ces changements qui ont forcé environ quinze membres à Toronto à trouver un emploi ailleurs au gouvernement fédéral ou à prendre leur retraite. Parmi ces membres, on comptait Jerome Varney, qui était président de la section locale depuis plus de 25 ans.

Pendant la réunion, M. Varney s’est vu remettre un certificat d’appréciation et un chandail à capuchon du SEN. Joyce Hendy, membre à vie du SEN et récipiendaire du Prix des droits de la personne, et Garry Larouche, vice-président régional, étaient également présents.

La section locale 00381 a été officiellement dissoute à l’occasion de notre dernière réunion de l’Exécutif national. La motion a été présentée par le vice-président régional Garry Larouche, qui a parlé un peu des membres touchés.

« Les membres de cette section locale faisaient bien leur travail, et ils étaient très fiers de ce qu’ils accomplissaient, » dit-il.

En parlant de la dernière réunion, le vice-président régional l’a décrite comme étant « une journée vraiment triste – un jour rempli d’émotion. »

Pour voir les photos prises durant la dernière réunion de la section locale 00381, consultez notre page Flickr.