Message de la représentante nationale de l’équité pour les membres de minorités visibles

À la suite des événements récents, les images captées et diffusées dans le monde entier ont montré une tendance continue au racisme et aux atrocités commises contre les droits de la personne qui frappent sans cesse les Noires et Noirs. Une série d’événements tragiques ont culminé avec le meurtre de George Floyd. Et, bien que nous sachions que le Syndicat des employées et employés nationaux rejette le racisme sous toutes ses formes, nous comprenons que ces événements surviennent également à un moment où le monde éprouve un sentiment accru d’isolement, d’incertitude et de peur.

La représentante nationale de l’équité pour les membres de minorités visibles reconnaît l’importance de tendre la main et d’envoyer un message pour exprimer son soutien continu aux minorités visibles qui peuvent éprouver de l’indignation, de la peur et de la frustration, non seulement face aux événements récents, mais aussi en l’absence de mécanismes pour surmonter les obstacles et les préjugés systémiques qui alimentent les pratiques et les idéologies racistes, d’où la question primordiale du racisme et de ses répercussions permanentes auxquelles nous, gens de couleur, sommes confrontés quotidiennement.

Prenons ce moment pour inviter les dirigeantes et dirigeants, en particulier les dirigeantes et dirigeants syndicaux, à prendre la parole et à prendre contact avec vos Éléments, vos sections locales, vos régions et leurs représentantes et représentants ainsi qu’avec celles et ceux, parmi vos membres, qui s’identifient comme minorités visibles.

Le temps est venu et l’atmosphère est lourde d’agitation. Nous devons saisir cette occasion d’introspection et de réflexion et lutter contre les attitudes, les croyances et les obstacles systémiques qui continuent de nuire aux communautés noires et minoritaires.

Il est temps pour nous d’être mieux informé.e.s sur toutes les formes de racisme en élaborant des activités d’apprentissage sur la lutte contre le racisme et les préjugés inconscients et en y participant. C’est le moment de nous demander ce que nous pouvons faire en tant que dirigeantes et dirigeants, en tant que militantes et militants syndicaux, pour faire partie de la solution. Il faut agir maintenant : nous devons nous lever et devenir des allié.e.s, faire preuve de compassion et de respect envers nos membres qui pourraient être traumatisé.e.s par l’expérience et les réalités du racisme.

Les conversations doivent inclure des discussions sur la création d’espaces sûrs, sur le racisme et la discrimination, ainsi que sur les préjugés inconscients liés aux pratiques d’inclusion dans les rangs du syndicat, tout en plaidant pour un changement dans tous les services.

Dans le cadre de ces efforts, nos dirigeantes et dirigeants syndicaux doivent souligner que, en tant que collectif, nous sommes toutes et tous responsables de favoriser un milieu de travail inclusif, accessible, respectueux, équitable et sûr pour les personnes de toute race.

Nous n’avons plus la possibilité de nous bercer d’illusions, en proie à un faux sentiment de sécurité.

Nous ne pouvons plus rêver en couleurs.

Nous ne pouvons plus nous dérober sous prétexte que nous, notre pays, notre syndicat sommes à l’abri des événements et des incidents qui se déroulent au-delà de nos frontières.

Soyons solidaires, élevons nos voix collectives et travaillons à devenir des agentes et agents de changement dans la lutte contre le racisme envers les Noires et Noirs,  les Autochtones et contre toutes les formes de racisme.

Hayley Millington
Représentante nationale de l’équité pour les membres de minorités visibles

L’AFPC applaudit le rapport percutant de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) se réjouit du rapport final découlant de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Le rapport, présenté lors d’une cérémonie tenue le 3 juin, soutient que la violence envers les femmes et les filles autochtones constitue un « génocide canadien ». Il contient de nombreuses recommandations destinées au gouvernement, aux services de police et à la population.

Selon la commissaire en chef, Marion Buller, un changement de paradigme est nécessaire pour abolir le colonialisme qui règne au sein de la société canadienne et les collectivités autochtones doivent recevoir suffisamment de fonds et de ressources pour améliorer la sécurité sociale et économique de tous et toutes. Le rapport établit une distinction entre les expériences uniques des Premières nations, des Inuits et des Métis et celles des personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

Le rapport conclut que « ces atteintes et ces violations ont mené à un déni de la sécurité et de la dignité humaine ».

Recommandations d’envergure

Le rapport renferme 231 recommandations pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles autochtones et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

Parmi celles-ci, on trouve deux revendications clés de l’Association des femmes autochtones du Canada, appuyées par la campagne de la robe rouge : un plan d’action national pour mettre fin à la violence et la participation des peuples autochtones, y compris des familles et des survivantes, à l’élaboration et à la mise en œuvre du plan d’action.

Autres recommandations :

  • Mise en œuvre des instruments internationaux que le Canada a ratifiés.
  • Création d’un poste d’ombudsman national des droits des Autochtones et des droits de la personne et mise sur pied d’un tribunal national des droits des Autochtones et des droits de la personne.
  • Mise en œuvre d’un plan d’action national pour assurer un accès équitable à l’emploi, à l’eau potable, au logement, à l’éducation, à la sécurité et aux soins de santé.
  • Revenu garanti pour tous les peuples autochtones.
  • Mise en place d’un financement à long terme afin de promouvoir des programmes d’éducation et des campagnes de sensibilisation portant sur la prévention de la violence.
  • Reconnaissance des langues autochtones comme langues officielles pour qu’elles bénéficient du même statut et des mêmes protections que le français et l’anglais.
  • Réformes en profondeur du système de justice et des services de police pour veiller à ce que les incidents soient pris davantage au sérieux par la justice.
  • Congés payés et prestations d’invalidité prévus par la loi pour traiter les traumatismes des victimes de crimes et d’incidents traumatisants.
  • Intervention efficace dans les situations d’exploitation sexuelle, de traite de personnes et de violence.

Lors de la cérémonie, la commissaire Buller a appelé l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes à :

  1. Lire le rapport
  2. Dénoncer le racisme, le sexisme et la violence
  3. Exiger des comptes des gouvernements
  4. Participer au processus de décolonisation en apprenant la véritable histoire du Canada.

L’AFPC réclame aussi des actions

Pendant plus de dix ans, des militants et militantes et des membres de l’AFPC ont réclamé une véritable enquête sur la disparition et l’assassinat de plus de 1 200 femmes et filles autochtones depuis 1980. Nos membres peuvent être fiers du travail accompli pour rendre justice aux femmes et aux filles autochtones et aux personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

L’AFPC examinera le rapport et ses recommandations et fournira plus d’information au cours des prochaines semaines.

Nous encourageons l’ensemble de nos membres et de la population canadienne à lire le rapport pour favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones au pays.

Lisez le rapport

Source: AFPC

 

Mois du patrimoine philippin

Mabuhay! (En tagalog, langue originaire des Philippines, mabuhay signifie « longue vie »)

Au début des années 1970, ma mère et ma tante ont immigré des Philippines au Canada, plus précisément à Winnipeg, au Manitoba, dans l’espoir de trouver un avenir meilleur. Née et élevée en tant que Canado-Philippine, je suis plus que bénie pour les sacrifices qu’elles ont consentis à l’égard de notre famille. Je suis sûre que beaucoup de gens au Canada peuvent comprendre l’histoire de ma famille.

L’immigration philippine a commencé tardivement par rapport à celle d’autres nationalités. En fait, les dossiers d’immigrants philippins au Canada remontent aux années 1930 et étaient peu nombreux. Dans les années 1990, l’immigration en provenance des Philippines a augmenté. Les possibilités de travailler en tant qu’aide familiale et aide familial résidant au Canada ont ouvert de nombreuses portes. En conséquence, un plus grand nombre d’immigrantes philippines et immigrants philippins ont commencé à s’installer dans les grandes villes canadiennes, telles que Toronto, Winnipeg et Vancouver.

Pour beaucoup de Philippines et Philippins, l’objectif était de faire venir au Canada les membres de leur famille immédiate. Une personne arrivait en tant que travailleuse ou travailleur temporaire, laissant derrière elle/lui son ou sa partenaire et ses enfants. La réunification avec sa famille au Canada avait lieu dès l’obtention du statut de résidente permanente ou résident permanent. Les Philippines et Philippins, ainsi que de nombreuses Canadiennes et nombreux Canadiens d’origine asiatique, contribuent grandement à l’économie du pays.

De nombreuses et nombreux membres de la communauté philippine ont profondément marqué la société canadienne. En 2012, le regretté Tobias Enverga, fils, a été le premier Philippin à être nommé sénateur au Canada. En tant que membre du Sénat, l’un de ses principaux objectifs a été de défendre les droits des personnes atteintes du syndrome de Down, dont était atteinte l’une de ses filles. Rey Pagtakhan, un autre Canado-Philippin a été élu au Parlement en 1988. Il a également occupé le poste de secrétaire d’État (Asie-Pacifique) entre 2001 et 2002. Aujourd’hui, de nombreux Philippines et Philippins au Canada continuent de façonner le caractère et le patrimoine du pays plus que jamais.

Le Mois du patrimoine philippin est en juin et dure tout au long du mois. Il a été proclamé au Canada le 30 octobre 2018 dans la Loi de 2017 sur le Mois du patrimoine philippin. Il est important de souligner que la proclamation du Mois du patrimoine philippin a été lancée par une pétition émanant de Paulina Corpuz de Toronto, en Ontario. D’un océan à l’autre, dans toutes les régions du Canada, je vous encourage, ainsi que votre famille, à assister à des événements, à participer à des activités, à goûter à différents plats philippins, à partager des histoires, à apprendre la langue et à célébrer les relations privilégiées entre les Philippines et Philippins, et le Canada.

Salamat! (En tagalog, langue originaire des Philippines, salamat signifie « merci »)

Jacqueline Nanali
Représentante régionale aux droits de la personne, Manitoba

La discrimination raciale : un poison mortel

Par Ralph Daguilh

Bonjour chères militantes et chers militants!

Aujourd’hui, le 21 mars, est la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Ces derniers jours, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce que le 21 mars signifie pour les personnes racialisées. J’ai réfléchi aux commentaires et aux politiques xénophobes du président des États-Unis. J’ai songé à la discrimination et à la sous-évaluation dont ont fait l’objet les joueurs de soccer franco-africains lors de la Coupe du monde de l’an dernier. J’ai même réfléchi aux réactions défavorables qu’a reçues Naomi Osaka lorsqu’elle a vaincu Serena Williams – quoi qu’il en soit, ma liste est interminable…

La discrimination raciale est très présente dans nos collectivités et nos milieux de travail. Je suis frustré par le fait que la discrimination raciale soit très subtile et ne puisse pas toujours être prouvée. Les victimes souffrent en silence! La discrimination raciale détruit le bien-être de la victime et donne des pouvoirs à l’agresseur; c’est un tueur silencieux qui peut avoir des conséquences à long terme sur la victime et son entourage.

En 2014, c’est avec douleur et tristesse que j’ai vu mon cher ami, John, une personne racialisée, être victime de discrimination raciale. Peu après avoir commencé à travailler dans son service, il était bien formé pour l’emploi. John avait réussi à obtenir un poste à l’issue d’un concours; par conséquent, il aurait dû obtenir l’emploi. Étonnamment, cela ne s’est jamais produit. Le poste a été attribué à une autre personne et John n’a reçu aucune explication valable! Notre section locale est intervenue, mais sans succès : la direction avait déjà pris sa décision. John a déposé un grief, mais il a perdu. On disait : « rien ne prouve qu’il a fait l’objet de discrimination raciale ». J’en suis toujours consterné aujourd’hui! Mon ami s’est-il vu refuser l’emploi en raison de la couleur de sa peau, de son accent ou de sa religion? Même si l’affaire s’est produite il y a un certain temps, je pense toujours aux conséquences émotionnelles que toute la situation a eues sur John, sa famille et ses amis. John doit occuper deux emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. Par conséquent, il a non seulement moins de temps à consacrer à sa famille, mais il doit aussi partager son énergie et ses compétences entre deux emplois. C’est très blessant d’être victime de discrimination – je suis sûr que mon ami John n’est pas le seul à en faire l’expérience.

Le pire, c’est que les victimes de discrimination doivent encore trouver le courage et l’énergie, cinq jours par semaine, pour sourire devant leurs collègues et continuer de fournir un service de la plus grande qualité qui soit.

La discrimination raciale est un poison : elle rabaisse les personnes, perpétue les inégalités, nourrit la colère, la haine, l’amertume et la violence. Elle peut aussi entraîner toutes sortes de maladies et de problèmes de santé mentale.

Quant à mon ami, après avoir attendu patiemment pendant cinq ans qu’une occasion se présente dans son service, il a décidé de s’en créer une. Lentement, mais sûrement, il a suivi des cours en ligne pour se perfectionner et parfaire son éducation. Aujourd’hui, il détient son diplôme et plus encore!

Toutefois, ce n’est pas le meilleur moyen de lutter contre la discrimination raciale; mon ami a choisi cette avenue, parce qu’il a une très jeune famille à nourrir et une hypothèque à payer. Si vous faites face à de la discrimination raciale, gardez le cap, puisez des forces auprès de votre famille, de vos ami.es et de vos allié.es et ripostez!

Je sais que, ensemble, nous pouvons le faire! La voie à suivre pour remporter une bataille contre la discrimination raciale n’est pas facile : c’est comme escalader une grande montagne; le sommet semble inatteignable. Toutefois, n’abandonnez, ne cédez et ne vous taisez jamais!

Les études révèlent que les personnes racialisées sont embauchées à des postes de niveau d’entrée, et ce, malgré leurs qualifications et leurs études; 80 % d’entre elles restent à ce niveau d’entrée jusqu’à leur retraite. Elles sont sous-utilisées. Les membres racialisé.e.s représentent des chiffres ou des quotas que l’employeur doit atteindre.

Mes ami.e.s, la discrimination raciale ne va pas disparaître du jour au lendemain. À mon avis, on devrait parler tous les jours de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. La lutte contre le racisme et toutes les formes de discrimination est un pilier de la paix et de la cohésion sociale, particulièrement dans nos collectivités et nos milieux de travail de plus en plus diversifiés. Apprenons à vivre et à travailler ensemble!

Ralph Daguilh
Suppléant à la représentante nationale de l’équité pour les membres de minorités visibles du SEN

Sources:
http://www.un.org/fr/events/racialdiscriminationday/background.shtml

(en anglais seulement) https://gryphlife.uoguelph.ca/event/87491

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000247565

 

L’héritage d’une femme : Viola Desmond

Par Céline Ahodékon

Février est le Mois de l’histoire des Noirs (MHN) au Canada. Chaque année, en février, les Canadiennes et les Canadiens sont invités à participer aux festivités et aux événements du MHN, qui rendent hommage à l’héritage des Canadiennes et Canadiens noirs d’hier à aujourd’hui.

En décembre 1995, la Chambre des communes a officiellement reconnu le mois de février comme étant le MHN au Canada, à la suite d’une motion présentée par Jean Augustine, la première femme noire canadienne élue au Parlement.

Les personnes d’origine africaine ont contribué à façonner le patrimoine et l’identité du Canada depuis l’arrivée de Mathieu Da Costa, navigateur et interprète dont la présence au Canada remonte au début des années 1600. De nombreux Loyalistes venus des États-Unis au Canada au début des années 1800 étaient également des Noirs et la plupart d’entre eux se sont établis à Africville, en Nouvelle-Écosse. En tant que soldats canadiens, les Canadiens noirs ont fait de nombreux sacrifices en temps de guerre, et ce, depuis la guerre de 1812.

Les personnes d’origine africaine ont pleinement contribué au développement de la société canadienne. Nombre d’avocats, de médecins, de politiciens, d’enseignants, de coiffeurs, de barbiers, pour n’en nommer que quelques-uns, étaient des Noirs. Cependant, la vie n’a pas toujours été facile pour eux. Les communautés noires faisaient face à la discrimination, au racisme, à la haine et à la ségrégation raciale.

En 1846, Viola Desmond a pris position pour ce en quoi elle croyait, la justice sociale : « Viola Irene Desmond était une femme d’affaires canadienne d’origine afro-néo-écossaise. En 1946, elle a défié la ségrégation raciale dans un cinéma de New Glasgow, en Nouvelle-Écosse, en refusant de quitter une section du cinéma Roseland réservée aux Blancs. Pour ce geste, elle a été reconnue coupable de fraude fiscale mineure pour la différence de taxe d’un cent entre le siège qu’elle avait payé et le siège qu’elle avait utilisé. L’affaire Desmond est l’un des incidents de discrimination raciale les plus médiatisés de l’histoire du Canada. Son cas a aidé à lancer le mouvement moderne de défense des droits civiques au Canada. »

Le refus courageux de Viola Desmond d’accepter la discrimination raciale ce jour-là a façonné l’histoire du Canada. En 2018, la Banque du Canada a émis un nouveau billet de 10 $ à son effigie. C’est la toute première fois dans l’histoire du Canada qu’une femme canadienne racialisée et son histoire sont mises en vedette sur l’argent que nous transportons tous les jours.

Viola Desmond nous apprend à toutes et tous à faire ce qui est juste! Défendez celles et ceux qui sont victimes de discrimination et de traitement injuste. Parlez pour celles et ceux qui ne peuvent pas parler pour elles/eux-mêmes. Son histoire est aussi une preuve manifeste que les Canadiennes et Canadiens noirs ont fait de grandes choses, tout au long de l’histoire, pour faire du Canada le pays culturellement diversifié, inclusif, empreint de compassion et prospère qu’il est aujourd’hui.

Confrères, consœurs et compatriotes militants, j’espère que, lorsque vous verrez le billet de 10 $, vous aurez une pensée pour l’histoire de Viola et vous vous lèverez et lutterez contre l’injustice et la discrimination systémique. Luttons pour les droits de la personne, la justice sociale et l’égalité. Ces éléments sont essentiels à l’avancement d’une société saine, et nous devons toutes et tous faire notre devoir. Prenez le temps de célébrer et d’en apprendre davantage sur les personnes d’origine africaine ainsi que sur leurs contributions à la société. De nombreuses activités sont organisées partout au pays pour célébrer le MNH.

Joyeux Mois de l’histoire des Noirs!

Céline Ahodékon est la représentante nationale de l’équité pour les membres de minorités visibles du SEN.