Retour sur les lieux de travail : le plan du gouvernement laisse encore à désirer

26 juin 2020

Le gouvernement a annoncé cette semaine ses lignes directrices concernant le retour au bureau des fonctionnaires fédéraux, à l’heure où on commence partout au pays à assouplir les restrictions liées à la COVID-19. Le plan n’indique pas à quel moment les employés seront appelés à retourner sur les lieux de travail, laissant plutôt le soin à chaque ministère d’opérer une transition graduelle selon une série de conditions.

Le Conseil du Trésor a mis en œuvre plusieurs recommandations de l’AFPC, notamment en promettant que les conventions collectives seront respectées, en reconnaissant la nécessité d’améliorer l’accès au soutien en santé mentale, et en s’engageant à consulter les comités de santé et de sécurité et les syndicats.

Les lignes directrices soulignent également que bon nombre de fonctionnaires ne pourront pas retourner au bureau tant qu’ils n’auront pas accès à certains services importants, comme la garde d’enfants et les écoles. Elles reconnaissent en outre le bien-fondé d’autres importantes conditions préalables, comme la disponibilité de l’équipement de protection; la capacité de préparer et de préserver un espace physique propre et sécuritaire; et les mécanismes de coordination nécessaires pour planifier, superviser et surveiller la transition.

L’AFPC a certaines inquiétudes à l’égard des lignes directrices actuelles :

  • Puisque le retour au bureau sera supervisé par les chefs de service, il se pourrait que les règles ne soient pas appliquées uniformément au sein de la fonction publique fédérale. Il faudrait éviter que les gestionnaires créent des conditions de travail inéquitables entre les différents services et ministères.
  • Nous voulons que ce soient des experts scientifiques qualifiés – et non les gestionnaires locaux – qui statuent sur le caractère sécuritaire des lieux de travail et sur l’équipement de protection requis.
  • Les employés qui sont appelés à retourner sur le lieu de travail devraient recevoir un préavis d’au moins deux semaines.
  • Il est peu question de consulter les comités d’équité en matière d’emploi sur les défis particuliers des groupes désignés, notamment les personnes ayant un handicap. Nous avons exhorté le gouvernement à s’engager à mettre en place un processus qui tient compte des répercussions de la COVID-19 sur divers groupes comme les femmes, les Autochtones et les personnes racialisées, LGBTQ2+ et/ou ayant un handicap.

Pour assurer la sécurité de nos membres et du public d’ici l’arrivée d’un vaccin, il faut permettre aux fonctionnaires de travailler à distance aussi longtemps que nécessaire et voir à ce que des mesures de sécurité aient été mises en place en cas de retour sur les lieux de travail.

Nouvelle politique de télétravail?

Comme il l’a indiqué dans les nouvelles lignes directrices, le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos, estime que la pandémie nous aura notamment appris qu’il serait possible et même pratique pour certains fonctionnaires de travailler à domicile en permanence. Il a ajouté que le gouvernement avait commencé à réfléchir au nombre de bureaux et aux locaux dont il souhaitait disposer au cours des prochaines années.

COVID-19 nous a donné l’occasion de repenser le télétravail dans la fonction publique fédérale, mais les conditions de travail de nos membres doivent être négociées avec le syndicat en toute concertation avec les membres.

Source: AFPC

Communiqué de presse sur l’état d’urgence en Ontario

Le 17 mars 2020

Ottawa-Plus tôt aujourd’hui, le premier ministre Doug Ford a déclaré l’état d’urgence en Ontario en raison de la pandémie de COVID-19.

Les mesures suivantes s’appliquent dès maintenant :

  • Les événements organisés rassemblant plus de 50 personnes sont interdits, y compris dans les lieux de culte, les centres récréatifs, les salles de concert et les cinemas jusqu’au 31 mars
  • Tous les endroits publics sont fermés, y compris les centres récréatifs, les bibliothèques publiques, les écoles privées, les garderies et tous les restaurants, sauf pour les plats à emporter et les services de livraison
  • Les commerces offrant des services essentiels, comme les pharmacies et les épiceries, ainsi que les transports en commun demeurent ouverts
  • Un fonds d’urgence de 300 millions de dollars sera prévu pour la prise de mesures « immédiates »
  • Vingt-cinq centres supplémentaires de dépistage de la COVID-19 ouvriront dans la province
  • Davantage de fournitures et de services médicaux seront offerts
  • Cinquante médecins seront affectés à la prestation de soins primaires et urgents dans les collectivités autochtones, rurales, éloignées et nordiques

Doug Ford a également demandé une réforme immédiate de l’assurance-emploi, de sorte que toutes les travailleuses et tous les travailleurs puissent y avoir accès.

Le premier ministre ontarien a affirmé que la COVID-19 représentait un « grand danger ». Par conséquent, le SEN demande aux membres qui demeurent en Ontario de suivre de près l’évolution des mesures prises par le gouvernement provincial, en plus de demander à l’ensemble de ses membres de consulter et de respecter les directives du gouvernement fédéral et de leur propre gouvernement provincial ou territorial.

Nous continuons de suivre les directives de l’Agence de la santé publique du Canada et nous adaptons rapidement les protocoles de sécurité que nous appliquons au sein du Syndicat.


Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec Aurélie McDonald, agente de communications et de recherche.
Cellulaire : 613-298-7892 Courriel : aureliemcdonald@une-sen.org