Les membres de Parcs Canada passeront au vote de grève avec 100 000 autres membres de l’AFPC

Le 11 mars 2020

Le président national Chris Aylward a autorisé la tenue de votes de grève pour les membres de l’unité de négociation de Parcs Canada. À l’instar des 90 000 membres du Conseil du Trésor, ils participeront aux votes de grèves qui se tiendront du 16 mars au 7 mai. Rappelons que les 27 000 membres travaillant à l’Agence du revenu du Canada ont déjà commencé à voter.

Un solide mandat de grève accordé par nos membres forcera Parcs Canada à revenir à la table de négociation avec un nouveau mandat afin que notre équipe de négo puisse conclure rapidement une entente équitable.

Au cours des prochaines semaines, les membres recevront un avis de vote de grève par courriel et par l’entremise des sections locales et des bureaux régionaux. L’information sera aussi affichée sur la page d’accueil du site Web national et des sites régionaux de l’AFPC.

Source: AFPC

Un an plus tard, Parcs Canada prétend toujours qu’il n’a pas de mandat pour négocier

Le 7 février 2020

Les audiences de la commission de l’intérêt public (CIP) pour Parcs Canada ont eu lieu les 27 et 28 janvier derniers, suivies d’une journée de médiation, le 30 janvier. Votre équipe de négo était prête à régler les points en litige, mais pas l’employeur, qui a chanté la même vieille rengaine à l’audience.

Lisez le mémoire présenté à la commission de l’intérêt public par l’AFPC et l’exposé de l’Agence Parcs Canada à la CIP

Les pourparlers durent depuis un an. Pourtant, l’employeur n’a toujours pas déposé son offre salariale ni pris position sur la mise en œuvre de la convention collective, l’Appendice sur le réaménagement des effectifs ou sur Phénix. L’employeur continue de prétendre que le Conseil du Trésor ne lui a pas donné de mandat pour négocier, malgré le fait que nos membres travaillent sans contrat depuis août 2018.

Timides avancées

En médiation, notre équipe de négociation a fait quelques avancées. Ainsi, elle a conclu une lettre d’entente concernant le financement d’un projet pilote dans le cadre du Programme d’apprentissage mixte. Elle a également convaincu l’employeur de retirer ses concessions en matière d’heures de travail, d’heures supplémentaires et de l’indemnité de rappel au travail. La question des employés saisonniers et temporaires n’est toujours pas réglée.

Prochaines dates de négociation

Aucune date n’a été fixée, puisque l’employeur ne semble pas vouloir négocier sérieusement. L’AFPC s’attend à ce que la CIP publie son rapport au cours des prochaines semaines; nous ferons le point sur ses recommandations dès que nous les connaîtrons.

Ferons-nous la grève?

Votre équipe de négo garde le cap sur ses objectifs : parité, équité, meilleure conciliation travail-vie personnelle, sécurité d’emploi accrue et dédommagement équitable pour tous les membres travaillant à Parcs Canada. Elle n’acceptera aucune concession. Nous espérons que l’employeur obtiendra prochainement un mandat révisé qui rapprochera les deux parties. Mais chaque fois qu’il gaspille une occasion de négocier, il semble peu probable que cela se produise sans que nous intensifiions nos pressions.

Si les parties ne réussissent pas à s’entendre après la publication du rapport de la CIP, les membres pourront tenir un vote de grève, comme le feront leurs homologues de l’Agence du revenu du Canada. Comme le veut l’adage, la meilleure façon d’éviter une grève, c’est d’en préparer une. Et un solide mandat de grève est souvent le meilleur moyen de convaincre l’employeur de revenir à la table avec une meilleure offre.

Afin d’obtenir pour ses membres le contrat juste et équitable qu’ils méritent, l’AFPC continuera de les mobiliser en multipliant les moyens de pression au travail, qui pourraient aller jusqu’à la grève.

Fichiers joints:

Source: site Web de l’AFPC

 

Mois de l’histoire des Noirs – Nos membres à l’honneur : Celine Ahodekon

Le 7 février 2020

Celine travaille à Parcs Canada comme animatrice-guide du patrimoine au lieu historique national du Fort-Langley. Son travail consiste à raconter aux visiteurs notre histoire commune, un sujet qui la passionne.

Celine est très présente au sein de son Élément et de sa section locale. Elle a occupé plusieurs charges syndicales, dont celles de membre de l’équipe de négociation de Parcs Canada et de représentante de l’équité pour les membres de minorités visibles du Syndicat des employées et employés nationaux. Elle a aussi fait partie du comité organisateur de la toute première conférence des membres raciaux visibles de l’AFPC-Colombie-Britannique. Elle s’investit dans son conseil régional de même que dans son comité régional des droits de la personne de l’AFPC, où elle s’emploie actuellement à organiser les festivités du Mois de l’histoire des Noirs qui se dérouleront à Abbotsford (C.-B.).

Nous lui avons demandé pourquoi le Mois de l’histoire des Noirs était important pour elle. Elle nous a répondu que « nous avons encore beaucoup de travail à faire afin de créer une société où tout le monde se sent égal. Le fait de consacrer un mois à l’histoire des Noirs est une façon de se remémorer ou de faire découvrir à d’autres la contribution des Noirs à l’économie, à la politique et à la vie sociale du Canada ».

Source: Site web de l’AFPC

La Commission de l’intérêt public (CIP) a présenté ses recommandations concernant le groupe EB

Le 5 février 2020

L’AFPC a maintenant reçu les recommandations de la CIP sur les questions propres au groupe EB (Enseignement et bibliothéconomie). Quant aux recommandations sur les enjeux communs à tous les groupes du Conseil du Trésor, elles seront disponibles pour consultation une fois que la CIP aura présenté ses recommandations pour le groupe PA (Services des programmes et de l’administration).

Les recommandations de la CIP ne sont pas exécutoires, c’est-à-dire que le syndicat et/ou l’employeur sont libres de les accepter ou de les rejeter. Néanmoins, l’AFPC est heureuse de voir que la CIP a approuvé certaines de ses revendications pour le groupe EB.

Parité salariale avec des emplois semblables

Si la CIP n’a pas abordé toutes les principales revendications de l’AFPC concernant les rajustements au titre de la parité salariale, elle a toutefois reconnu que la proposition de l’employeur à cet égard n’était pas suffisante pour que les deux parties puissent parvenir à une entente.

Nouveau taux de rémunération national pour le personnel qui enseigne 12 mois par année (ED-EST)

La CIP a recommandé que le nouveau taux de rémunération pour les enseignantes et enseignants du groupe ED-EST (12 mois) soit ajouté à la nouvelle convention collective. D’ailleurs, elle a souligné qu’un comité mixte syndical-patronal avait déjà convenu d’un tel taux et de la mise en application de celui-ci.

Prime d’enseignement en langue autochtone

La CIP a appuyé la revendication de l’AFPC d’accorder aux personnes qui enseignent une langue autochtone une prime de spécialisation. La Commission n’a pu s’empêcher de constater que la revendication du syndicat va dans le droit fil des recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation, de même que de la Loi sur les langues autochtones.

Malheureusement, la CIP a omis d’aborder nombre des revendications de l’AFPC, et a même donné son aval à certaines concessions proposées par l’employeur, notamment en ce qui concerne le congé d’éducation non payé et le congé de perfectionnement professionnel. Pour de plus amples exemples, consultez l’ensemble des recommandations de la CIP. Afin d’obtenir pour ses membres le contrat juste et équitable qu’ils méritent, l’AFPC continuera de mobiliser ses membres en multipliant les moyens de pression au travail, qui pourraient aller jusqu’à la grève. Tenez-vous au courant des dernières nouvelles sur la négociation en vous abonnant à la liste de diffusion.

Source: Site Web de l’AFPC

Parcs Canada : la CIP tient ses audiences cette semaine

Le 27 janvier 2020

Nos membres à Parcs Canada se rendront aux audiences de la commission de l’intérêt public (CIP), qui se tiennent les 27, 28 et 30 janvier à Ottawa. Il s’agit d’une des neuf unités de négociation de l’AFPC qui ont recours au processus des CIP après l’impasse à la table déclarée en juillet dernier.

Durant les audiences, l’AFPC présentera ses revendications pour une convention collective équitable et progressiste, dont les suivantes :

  • Une augmentation économique concurrentielle
  • Des protections salariales pour mettre les membres à l’abri de Phénix
  • L’amélioration des congés, de la conciliation travail-famille et des conditions de travail des travailleuses et travailleurs saisonniers et la parité avec les fonctionnaires de l’administration publique centrale
  • L’accès à un congé pour victimes de violence familiale
  • Des mesures visant à obtenir la parité salariale pour les gardes de parc et leurs superviseurs
  • Une prime d’utilisation de langue autochtone
  • La création d’un comité mixte sur les services de garde d’enfants
  • La possibilité de se joindre au Conseil national mixte

Vidéo : les membres de l’équipe de négo de Parcs Canada discutent des enjeux

Qu’est-ce qu’une commission de l’intérêt public (CIP)?

En cas d’impasse, la loi qui régit la négociation collective au fédéral prévoit la mise sur pied d’une CIP pour aider les parties à conclure une entente.

La CIP est composée de trois membres : une présidence nommée par la commission des relations de travail et deux personnes nommées respectivement par le syndicat et l’employeur. Les deux parties soumettent leur mémoire à la CIP et expliquent leurs positions sur les questions en litige. La CIP rédige ensuite un rapport recommandant des moyens de parvenir à un règlement. Les recommandations ne sont pas exécutoires. Une fois les rapports des CIP publiés, les équipes de négociation de l’AFPC se réunissent pour en discuter.

Tenez-vous au courant

Il est important que tous les travailleurs et travailleuses de Parcs Canada soient tenus au courant du progrès des négociations, surtout à cette étape critique du processus. Voici comment vous pouvez nous aider à passer le mot :

Source: AFPC

Négos avec le CT : l’AFPC se dirige vers la médiation

Le 14 janvier 2020

L’équipe de négociation de l’AFPC qui représente les 90 000 membres du groupe PA (Services des programmes et de l’administration) a accepté d’aller en médiation les 16 et 17 janvier.

C’est la commission de l’intérêt public (CIP) qui a convoqué les séances de médiation. Les parties y aborderont les enjeux communs et ceux propres au groupe PA (l’information concernant les autres groupes du Conseil du Trésor suivra bientôt).

L’AFPC et le gouvernement avaient défendu leurs positions respectives devant la CIP du 4 au 7 décembre.

Aussitôt que la médiation sera terminée, l’AFPC fera une mise à jour.

Qu’est-ce qu’une commission de l’intérêt public (CIP)?

En cas d’impasse, la loi qui régit la négociation collective au fédéral prévoit la mise sur pied d’une CIP pour aider les parties à conclure une entente.

La CIP est composée de trois membres : une présidence nommée par la commission des relations de travail et deux personnes nommées respectivement par le syndicat et l’employeur. Les deux parties soumettent leur mémoire à la CIP et expliquent leurs positions sur les questions en litige. La présidence peut aussi convoquer des séances supplémentaires. La CIP rédige ensuite un rapport recommandant des moyens de parvenir à un règlement. Les recommandations ne sont pas exécutoires.

Une fois le rapport de la CIP publié, l’équipe de négociation de l’AFPC se réunit pour en discuter. Habituellement, cette rencontre est suivie d’une reprise des pourparlers avec l’employeur. Les rapports devraient être présentés en 2020.

Source: AFPC

 

Communiqué de presse – Vote en faveur de l’entente de principe conclue entre l’AFPC et la CBN

Ottawa – Après 25 jours de grève, une entente de principe a été conclue entre l’AFPC et la Commission des champs de bataille nationaux (CBN) le lundi 16 juillet. Les membres ont massivement voté en faveur de l’entente aujourd’hui.

En voici les grandes lignes :

• Conservation de l’ancienneté pendant 24 mois à la suite d’une mise en disponibilité
• 4 membres libéré.e.s et payée.e.s pour participer aux séances de négociation
• Diminution des années de service pour l’obtention des vacances
• Élimination du maximum de journées pour les libérations
• 30 minutes payées afin de permettre au Syndicat de rencontrer les nouvelles employées et nouveaux employés
• Possibilité de changement d’horaire pour les employées et employés sur appel
• Congés de maladie débités par tranche de 30 minutes
• Élimination du système de congé de maladie à deux vitesses
• Majoration de 0,15$ – par année de convention collective – de l’indemnité de repas
• Congé de compassion de 26 semaines avec un paiement complémentaire à 93%
• Élargissement de la famille pour congé de deuil : grand-parent (5 jours) et ajout de neveu/nièce (1 jour)
• 3,75 heures allouées – par mois – pour des rendez-vous de routine pour les employées qui sont enceintes
• Congé de dépendance payé de 3 semaines
• Congé payé de 4 jours en cas de violence familiale. La journée où se produit l’accident sera payée par l’employeur
• Représentant.e, intéressé.e et témoin payé.e.s pour toute audience au Tribunal administratif du travail en cas d’accident du travail
• Amélioration de la procédure de griefs
• Bottes de sécurité pour les employées et employés affectés à des tâches hivernales remboursées pour un maximum de 150$
• Rapatriement du contrat de déneigement
• Amélioration de la clause relative à l’examen de rendement
• Création d’un comité sur les descriptions de tâches
• Ajout du motif d’identité sexuelle en tant que motif de non-discrimination
• Accès à la description de tâches à la demande de l’employée/employé
• Encadrement des agences de placement
• Présence d’une ou d’un membre de l’exécutif de la section locale lors des processus d’embauche
• Contrôle de la sous-traitance
• Aucune perte de salaire en cas de suspension pour enquête disciplinaire
• Les étudiantes et étudiants auront droit aux mêmes traitements que les autres employées et employés

La durée de la convention collective est de 5 ans comprenant une clause « remorque » avec le Conseil du Trésor, ainsi qu’une nouvelle grille salariale et un rattrapage salarial. Les membres seront placées/placés dans cette nouvelle grille selon l’ancienneté :

• 0 à 2 ans – échelon 1
• 2 ans et plus – échelon 2
• 3 ans et plus – échelon 3

Un grand merci à l’équipe de négociation, à l’exécutif de la section locale, à l’équipe de la région Québec du SEN, à l’équipe et au personnel de l’AFPC-Québec, et à Natalie Rainville pour leurs efforts indéfectibles.

L’AFPC applaudit le rapport percutant de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) se réjouit du rapport final découlant de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Le rapport, présenté lors d’une cérémonie tenue le 3 juin, soutient que la violence envers les femmes et les filles autochtones constitue un « génocide canadien ». Il contient de nombreuses recommandations destinées au gouvernement, aux services de police et à la population.

Selon la commissaire en chef, Marion Buller, un changement de paradigme est nécessaire pour abolir le colonialisme qui règne au sein de la société canadienne et les collectivités autochtones doivent recevoir suffisamment de fonds et de ressources pour améliorer la sécurité sociale et économique de tous et toutes. Le rapport établit une distinction entre les expériences uniques des Premières nations, des Inuits et des Métis et celles des personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

Le rapport conclut que « ces atteintes et ces violations ont mené à un déni de la sécurité et de la dignité humaine ».

Recommandations d’envergure

Le rapport renferme 231 recommandations pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles autochtones et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

Parmi celles-ci, on trouve deux revendications clés de l’Association des femmes autochtones du Canada, appuyées par la campagne de la robe rouge : un plan d’action national pour mettre fin à la violence et la participation des peuples autochtones, y compris des familles et des survivantes, à l’élaboration et à la mise en œuvre du plan d’action.

Autres recommandations :

  • Mise en œuvre des instruments internationaux que le Canada a ratifiés.
  • Création d’un poste d’ombudsman national des droits des Autochtones et des droits de la personne et mise sur pied d’un tribunal national des droits des Autochtones et des droits de la personne.
  • Mise en œuvre d’un plan d’action national pour assurer un accès équitable à l’emploi, à l’eau potable, au logement, à l’éducation, à la sécurité et aux soins de santé.
  • Revenu garanti pour tous les peuples autochtones.
  • Mise en place d’un financement à long terme afin de promouvoir des programmes d’éducation et des campagnes de sensibilisation portant sur la prévention de la violence.
  • Reconnaissance des langues autochtones comme langues officielles pour qu’elles bénéficient du même statut et des mêmes protections que le français et l’anglais.
  • Réformes en profondeur du système de justice et des services de police pour veiller à ce que les incidents soient pris davantage au sérieux par la justice.
  • Congés payés et prestations d’invalidité prévus par la loi pour traiter les traumatismes des victimes de crimes et d’incidents traumatisants.
  • Intervention efficace dans les situations d’exploitation sexuelle, de traite de personnes et de violence.

Lors de la cérémonie, la commissaire Buller a appelé l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes à :

  1. Lire le rapport
  2. Dénoncer le racisme, le sexisme et la violence
  3. Exiger des comptes des gouvernements
  4. Participer au processus de décolonisation en apprenant la véritable histoire du Canada.

L’AFPC réclame aussi des actions

Pendant plus de dix ans, des militants et militantes et des membres de l’AFPC ont réclamé une véritable enquête sur la disparition et l’assassinat de plus de 1 200 femmes et filles autochtones depuis 1980. Nos membres peuvent être fiers du travail accompli pour rendre justice aux femmes et aux filles autochtones et aux personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

L’AFPC examinera le rapport et ses recommandations et fournira plus d’information au cours des prochaines semaines.

Nous encourageons l’ensemble de nos membres et de la population canadienne à lire le rapport pour favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones au pays.

Lisez le rapport

Source: AFPC

 

Un seul, c’est un de trop : personne ne devrait mourir au travail

Qui effectue un suivi?

Le 28 avril, Jour de deuil national, nous rendons hommage aux personnes décédées, blessées ou devenues malades en raison de leur travail.

Nous avons au quotidien l’occasion de prévenir les blessures et les décès en milieu de travail, mais nous ne pouvons le faire que si nous disposons des données nécessaires pour prendre nos décisions.

Au Canada, nous recueillons des statistiques sur de nombreux sujets, dont la météo, mais nous ne consignons pas avec précision les statistiques sur le nombre de personnes qui sont décédées en raison de leur travail. Par conséquent, nous ne tirons pas les leçons qui nous permettraient de prévenir de telles tragédies.

Aucun ministère ou organisme au Canada ne recense les cas de décès et d’accidents en milieu de travail; seule la Commission des accidents du travail compile ces données. Les 951 décès largement cités dans les statistiques de 2017 (la plus récente année disponible) de l’Association des commissions des accidents du travail du Canada (ACATC) ne devraient pas être le seul indice de référence pour déterminer le nombre de décès ou de blessures liés au travail. Les statistiques de l’ACATC tiennent uniquement compte des demandes d’indemnisation approuvées, et non du total réel des blessures et des décès survenus au cours d’une année donnée. Des recherches récemment effectuées au pays démontrent que le nombre de décès liés au travail pourrait être jusqu’à 10 à 13 fois plus élevé que celui indiqué dans les données officielles.

On peut conclure en l’absence de rapports que des milliers de cas de blessures et de décès ne figurent pas dans les statistiques sur la santé et la sécurité au travail. Il s’agit notamment de ceux des travailleuses et travailleurs sans couverture (les travailleurs autonomes, le personnel des banques, les travailleuses et travailleurs domestiques, de nombreux fermiers et travailleurs agricoles), des personnes décédées sur la route alors qu’elles se rendaient au travail ou en revenaient, des personnes qui se suicident à cause du stress, des cas de maladies professionnelles non approuvées, du personnel des clubs privés et des travailleurs temporaires ou sans papiers.

De plus, dans le secteur fédéral, lorsqu’une personne décède après avoir été exposée à un danger particulier, la commission d’indemnisation ne fournit pas l’analyse des causes fondamentales aux employeurs. Le coroner ne donne pas d’avis de décès à l’employeur, et la cause fondamentale de la blessure ou du décès n’est pas nécessairement prise en compte dans le programme de prévention des risques, ce qui est contraire à l’exigence. C’est comme si tout décès était un « accident ».

Mettons tout en œuvre pour que cette année 2019, le gouvernement du Canada commence à documenter et à utiliser avec précision les données probantes pour prévenir les blessures au travail et sauver des vies. Un seul, c’est un de trop : personne ne devrait mourir au travail!

Source: AFPC

Phénix : L’AFPC serre la vis au gouvernement en fermant des immeubles

Ce matin, plus de 500 membres de l’AFPC ont bloqué l’entrée de deux importants immeubles fédéraux à Ottawa. Ils étaient rassemblés pour exprimer leur frustration croissante au sujet de Phénix et exiger du gouvernement Trudeau qu’il cesse de tergiverser.

« Nous avons averti le gouvernement qu’il n’a pas fini d’entendre parler de nous s’il ne se dépêche pas à payer nos membres correctement et à les dédommager pour les conséquences désastreuses du fiasco Phénix, affirme Chris Aylward, président de l’AFPC. C’est ce qui nous amène ici aujourd’hui. »

« Malgré le chaos qu’a semé Phénix dans leur vie, les fonctionnaires fédéraux ont continué à aller travailler tous les jours pour fournir des services essentiels à la population. Nos membres payent pour les erreurs du gouvernement depuis des années. Il est grand temps que le gouvernement commence à les rembourser. »

Le syndicat exige du gouvernement :

  • qu’il dédommage tous les fonctionnaires fédéraux pour le calvaire financier et émotionnel qu’ils ont enduré;
  • qu’il affecte suffisamment de personnel compétent pour :
  • aider nos membres du Centre de contact avec la clientèle et du Centre des services de paye de la fonction publique;
  • réduire le nombre de requêtes liées à Phénix en veillant à ce que les données RH soient saisies à temps;
  • éliminer l’arriéré dans le traitement des mouvements, y compris la mise en œuvre des conventions collectives et le versement de la paye avec effet rétroactif;
  • qu’il établisse un échéancier strict, assorti d’une obligation de rendre des comptes, pour stabiliser le système Phénix, éliminer l’arriéré et passer à un nouveau système de paye.

Les résultats accablants du récent Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux donnent tout leur poids à ces revendications.

« Non content de faire attendre les membres de l’AFPC qui sont toujours payés incorrectement, le gouvernement libéral retarde les progrès à la table de négociation, privant ainsi plus de 100 000 d’entre eux d’un contrat de travail équitable. Nous ne permettrons pas aux libéraux de continuer à tenir nos membres pour acquis. »

Source: AFPC