Dernière chance: Conférences sur la négo

Bonnes nouvelles : si vous souhaitez participer à votre conférence sur la négociation en tant que déléguée ou délégué, il reste encore du temps pour poser votre candidature. Le SEN a rapporté la date limite au 22 novembre pour les unités de négociations appartenant au Conseil du Trésor ou à Parcs Canada.

Vous pouvez poser votre candidature à l’aide de ce formulaire.

Bientôt, les trois dirigeants nationaux passeront en revue l’ensemble des candidatures et choisiront les délégués de la conférence sur la négociation. Étant donné le nombre de places limité, ils choisiront les membres de manière à assurer la diversité sur les plans géographique et professionnel, ainsi que la représentation des femmes et des groupes d’équité.

Si vous avez des questions, veuillez consulter les questions fréquemment posées sur la négociation collective ou envoyez-nous un courriel à l’adresse communications@une-sen.org.

Revoyez votre vocabulaire!

Vu que les activités des Jeux autochtones au Brésil sont en plein essor, nous avons pensé que ceci serait l’occasion toute parfaite pour discuter de notre vocabulaire.

Nous avons saisi l’occasion pour parler à Survival International, organisme qui défend les droits des peuples indigènes.

Survival a récemment lancé une campagne, intitulée Racisme dans les médias, qui vise à attirer l’attention sur l’usage abusif de certains mots qui, depuis des siècles, déprécient les peuples indigènes et les dépeignent comme étant dans un état de transition inévitable vers les sociétés industrialisées.

Ces idées sont inhérentes à l’utilisation de termes comme « primitif » et « âge de pierre ».

« “Primitif” est un des mots utilisés dans les médias », dit Kayla Wieche, une porte-parole de Survival International.

« C’est un exemple de racisme à l’endroit des peuples indigènes de dire que, d’une certaine manière, les sociétés industrialisées sont plus avancées que les peuples indigènes – voilà le message que véhicule vraiment le mot “primitif”. »

Et, bien sûr, il n’y a qu’un pas entre décrire un peuple comme étant « primitif » ou comme « vivant encore à l’âge de pierre » et le fait de décider que les sociétés industrialisées savent ce dont ce peuple a besoin.

Wieche dit que le mot a récemment été utilisé abondamment dans une critique de livre parue dans le Wall Street Journal.

« J’ai été très choquée de voir un tel racisme dans un grand journal américain. »

Survival International demande instamment à ses alliés d’envoyer des cartes électroniques à ceux qui doivent sérieusement revoir le langage qu’ils utilisent.

L’organisme vient de lancer une autre campagne semblable destinée à l’Inde, où de tels mots sont employés librement sans réfléchir. La campagne aura pour titre « Proud, not primitive » (fier, et non primitif).

Quels autres mots devrions-nous retirer de notre vocabulaire? Laissez un commentaire plus bas!

 

N’oublions pas – Jour du Souvenir

Chaque année, des millions de Canadiennes et Canadiens portent un coquelicot pour honorer nos anciens combattants et se souvenir de ceux qui sont morts au champ d’honneur pour défendre notre pays.

Le jour du Souvenir de cette année suit de près la décision du gouvernement Harper de fermer neuf bureaux de district d’anciens combattants. Il s’agit des bureaux de Sydney, de Charlottetown, de Corner Brook, de Thunder Bay, de Windsor, de Brandon, de Saskatoon, de Prince George et de Kelowna.

La fermeture de ces bureaux signifie que les anciens combattants de ces villes devront supporter de longues heures de route – ou utiliser un site Web – pour obtenir des services adéquats.

Un ancien combattant de 73 ans à Sydney a déclaré à CTV news qu’il devra faire cinq heures de route pour obtenir des services à Halifax.

Yvan Thauvette, président national du Syndicat des employé(e)s des Anciens combattants, a expliqué à CTV que les longs voyages sont très difficiles pour les anciens combattants qui souffrent du trouble de stress post-traumatique.

« Leur concentration est affectée. Ils ne sont pas en mesure de voyager pendant de longues périodes. Et ils ont besoin, particulièrement si c’est pour des renseignements médicaux, de rencontrer en personne un gestionnaire de cas ou un agent de services aux clients. »

Parmi les soldats qui ont servi dans des opérations de combat, le risque de souffrir du trouble de stress post-traumatique ou d’un épisode dépressif majeur est d’au moins 30 %. Une récente étude menée par ACC et le MDN a révélé que les anciens combattants sont bien plus à risque de développer un trouble de stress post-traumatique que le personnel en service actif.

L’étude de 2011 a montré que 24,5 % des anciens combattants recevant des prestations d’invalidité en vertu de la Loi sur les pensions et 42,5 % de ceux touchant des prestations d’invalidité en vertu de la Nouvelle Charte des anciens combattants souffrent actuellement de symptômes chroniques du trouble de stress post-traumatique.

« Le gouvernement du Canada choisit d’engager de fortes sommes dans une campagne publicitaire pour réparer son image, et il le fait aux frais des anciens combattants du Canada », écrit Robyn Benson, présidente de l’AFPC, dans une lettre d’opinion récemment publiée dans le Brandon Sun. Selon elle, « le gouvernement fait la sourde oreille face aux anciens combattants et essaie de minimiser cette trahison au moyen de publicités ».

Les anciens combattants canadiens sont en colère – et ils ont raison de l’être.

Dans une lettre ouverte adressée à Stephen Harper, David MacLeod, qui a servi dans les Forces canadiennes de 1982 à 2010, écrit : « À mots couverts et par des actions détournées, vous indiquez que l’économie est plus importante que les gens qui la protègent. »

Dans sa lettre, M. MacLeod retire l’invitation faite au premier ministre et à son caucus à assister aux cérémonies du jour du Souvenir.

« Votre hostilité continue à l’égard des anciens combattants du Canada fait de vous un invité importun, ajoute-t-il. Veuillez adopter un comportement approprié en observant une minute de silence à 11 h, le 11 novembre, dans votre bureau. »

Le Syndicat des employées et employées nationaux participera à la cérémonie du jour du Souvenir au pied de la Tombe du Soldat inconnu, près de la colline parlementaire à Ottawa. Evelyn Beckert, vice-présidente adjointe (RCN-Employeurs distincts) sera présente pour déposer une couronne au nom de notre syndicat.

Mise à jour: Merci à Evelyn d’avoir représenté le SEN.

Une AGA bien bondée

Il faut l’avouer : certains d’entre nous ne sont jamais allés à une assemblée générale annuelle. Pour se faire une meilleure idée de ce qui se passe durant ces assemblées, on a envoyé l’agent des communications du SEN pour espionner sur l’AGA de la section locale 70130.

Cette section locale particulière représente tous les membres du programme de passeport à Citoyenneté et Immigration Canada et à Service Canada dans la région de la capitale nationale. Au total, elle représente près de 900 membres! Plus précisément, elle compte des membres qui travaillent au centre de service par la poste, au Télécentre, à l’administration centrale et aux deux comptoirs des bureaux de passeport dans la région d’Ottawa-Gatineau.

Étant donné la proportion de membres francophones et anglophones ici, Rose Touhey et Karl Lafrenière, respectivement présidente et vice-président de la section locale, ont tour à tour expliqué la procédure dans les deux langues officielles. Cela a permis à tout le monde de participer pleinement.

En plus des collations et du café savoureux qui ont été servis, les membres ont pu entendre leurs représentants élus et le personnel du syndicat leur adresser quelques mots.

Nous avons entendu dire que les commissionnaires ont été impressionnés lorsqu’ils ont vu Larry Rousseau, vice-président exécutif régional de l’AFPC, entrer dans l’immeuble : il faut dire qu’on le voit beaucoup à la télévision ces jours-ci!

M. Rousseau est venu à l’assemblée pour rencontrer les membres et parler des répercussions que la Loi d’exécution du budget (projet de loi C-4) pourrait avoir sur nous.

Selon lui, le gouvernement conservateur essaie de nous enlever nos droits en tant que travailleurs, de nous enlever notre capacité d’obtenir le genre de convention collective que nous souhaitons avoir. Et c’est ce qui est absolument inacceptable ici.

M. Rousseau a aussi pris le temps de féliciter la section locale pour son travail acharné. Cette section locale particulière a travaillé d’arrache-pied pour obtenir de meilleures conditions de travail et nouer de meilleures relations avec la direction.

« Si j’ai à donner à d’autres sections locales des exemples de comment les choses peuvent fonctionner, c’est de la section locale 70130 que je parle », a-t-il déclaré, ce qui lui a valu une salve d’applaudissements.

Ces sentiments ont plus tard été exprimés à nouveau par Jim McDonald, agent des relations de travail.

« Au cours des dernières années, nous nous sommes attaqués à certaines questions difficiles. Nous avons eu d’excellentes réussites et avons établi des précédents importants. En même temps, nous avons été en mesure de maintenir et de promouvoir de bonnes relations avec nos homologues à Passeport Canada », a dit M. McDonald.

« Cette section locale travaille très dur. Elle sait comment me garder occupé, a-t-il ajouté. Mon téléphone ne cesse de sonner! »

Doug Marshall, président national du SEN, a aussi profité de l’occasion pour parler des modifications importantes du processus de négociation collective qui sont cachées dans le projet de loi C-4.

Au dire de M. Marshall, le gouvernement prépare des choses pour nous. Ce projet de loi est conçu pour affaiblir notre capacité à traiter avec l’employeur et à régler les questions qu’on veut aborder dans notre convention collective. »

Il a ensuite formulé une mise en garde : « Le gouvernement veut éliminer d’autres options de négociation et nous envoyer devant la Commission de l’intérêt public. Ce que la commission va examiner, c’est l’état de l’économie, pas si nos salaires sont justes, si nos conditions sont les mêmes qu’à l’extérieur. Elle va se pencher sur l’économie. »

Et nul besoin de dire que l’économie ne se porte pas si bien ces jours-ci!

M. Marshall a aussi pris le temps d’encourager les membres à réfléchir au sujet des revendications (en passant : si votre section locale fait partie d’une unité de négociation appartenant au Conseil du Trésor ou Parcs Canada, vous avez jusqu’au 15 novembre pour soumettre ses revendications!). La section locale 70130 va tenir une assemblée sous peu pour discuter des négociations!

L’assemblée a aussi été une excellente occasion d’expliquer rapidement le succès de la campagne Web que nous avons lancée concernant la dissolution de Passeport Canada. Le gouvernement a diffusé la nouvelle en mai dernier, au beau milieu d’un scandale au Sénat et d’un autre scandale impliquant le tristement célèbre maire de Toronto. Malgré nos tentatives, les médias n’étaient tout simplement pas intéressés par notre histoire exempte de scandale.

La bonne nouvelle est que notre campagne a rejoint bien au-delà de 1,5 million de Canadiens et a amené près de 10 milliers d’entre eux à se rendre sur notre site Web pour obtenir un complément d’information. Nous avons reçu des quantités de témoignages au sujet de l’excellent travail des employés de Passeport Canada. En communiquant avec nous par courriel, Facebook ou Twitter, les Canadiens étaient clairs : ils aiment Passeport Canada et ne sont pas contents de la décision du gouvernement.

Cette campagne a réussi à susciter un certain regain d’intérêt des médias dans l’affaire, tout juste avant le 2 juillet, date officielle de la fin de Passeport Canada.

Enfin, on ne pourrait parler d’assemblée générale annuelle sans mentionner les éléments fondamentaux! Une fois le budget expliqué et approuvé par les membres, des élections se sont tenues rapidement.

Puisqu’il s’agit d’une section locale de grande taille, la moitié des postes de direction sont à pourvoir en alternance. Une fois élus, ces agents ont un mandat de deux ans.

Karl Lafrenière, qui agit aussi à titre de vice-président régional adjoint pour la région Hors Canada, a été réélu au poste de vice-président de la section locale. Isabelle Beaudoin, qui occupe aussi le poste de représentante régionale aux droits de la personne dans la même équipe régionale, a été réélue au poste de troisième vice-présidente de la section locale.

On a également réélu Jean-François Lamothe et Kasandra De Lima, à titre de secrétaire et de représentante aux droits de la personne, respectivement. Kenton Little et Darrel Klerks ont tous deux été élus pour la première fois au poste de vice-président de l’immeuble pour leur immeuble respectif.

Enfin, et ce n’est pas le moins important, Benoit Brosseau a été nommé nouveau délégué syndical.

Nous tenons à remercier les membres de la section locale 70130 de nous avoir permis d’assister à leur assemblée générale annuelle. Nous souhaitons bonne chance à tous les agents élus!

Opposition au projet de loi C-4

L’AFPC a tenu une conférence de presse à son bureau principal pour faire part de son opinion à l’égard du projet de loi C-4, le dernier projet de loi omnibus qui déborde de changements inquiétants. Les dirigeants du syndicat sont alarmés par l’assaut continu du gouvernement à l’égard des droits de négociation collective, de la santé et de la sécurité au travail et des options des victimes de discrimination.

« Ces amendements, s’ils sont acceptés, feront reculer l’état des relations de travail de trente ans en donnant à l’employeur des pouvoirs illimités extraordinaires en ce qui concerne toutes les questions liées au travail », a dit Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC.

« Ces dispositions législatives sont déraisonnables et injustes. »

Le gouvernement veut avoir le droit exclusif de déterminer quels membres sont jugés essentiels. Il veut également rendre obligatoire le consensus des deux parties avant de passer à l’arbitrage.

En ce qui concerne la santé et la sécurité au travail, le syndicat signale que la décision du gouvernement de vider le Code canadien du travail de sa substance sera désastreuse tant pour les membres syndiqués que pour les travailleurs non syndiqués.

« Le projet de loi C-4 constitue un danger de mort », a fait valoir Chris Aylward, vice-président exécutif national de l’AFPC.

« Le projet de loi modifie la définition du terme ‘’danger’’ pour introduire uniquement la notion de risque ‘’imminent’’ a-t-il expliqué. Cela veut dire que les travailleurs devront risquer leur vie avant que l’on puisse déterminer que leurs conditions de travail sont dangereuses. »

Le projet de loi dépouille les agentes et agents de santé et de sécurité au travail de tous leurs pouvoirs et les confère au ministre. M. Aylward croit que ces changements feront en sorte qu’il sera beaucoup plus facile pour les employeurs d’ignorer les questions relatives à la santé et à la sécurité au travail.

Il insiste aussi sur le fait que ces changements politiseront le processus de surveillance et d’application des mesures de protection en matière de santé et de sécurité au travail.

« Pas plus tard qu’hier à l’émission CBC Morning, M. Clement a dit que ‘’la sûreté et la sécurité au travail ne devraient pas être une question négociable’’ », a déclaré le président national du SEN Doug Marshall, qui était également disponible pour répondre aux questions des médias. « Eh bien, M. Clement, pourquoi le gouvernement Harper affaiblit-il le Code canadien du travail? Ces changements signifient qu’un plus grand nombre de travailleurs canadiens mourront au travail. »

« Il existe une croyance fondamentale dans chaque ménage canadien, a dit M. Marshall.  C’est la croyance selon laquelle lorsque les êtres qui vous sont chers quittent la maison pour aller travailler le matin, ils reviennent à la fin de la journée. »

« Trop de gens sont décédés en raison de conditions de travail dangereuses. Ils ont payé le prix ultime pour ces mesures de protection – c’est une insulte à leur sacrifice de fragiliser les lois qui protègent les travailleuses et travailleurs canadiens. »

Parlons de la paie en arrérages!

Vous est-il déjà arrivé de demander à une personne de signer sa carte syndicale et de vous faire dire « Qu’a fait le syndicat pour moi récemment? »

Eh bien, pour qu’on ne vous pose plus cette question-là quand vous voudrez faire signer des cartes syndicales à votre lieu de travail, voici une petite affiche qui vous aidera à communiquer de bonnes nouvelles au sujet du syndicat :

Il y a quelques mois seulement, le gouvernement était résolu à mettre en place un système de paie en arrérages. Si l’employeur avait réussi à imposer ce système, il aurait retranché 4 % de chaque chèque de paie de nos membres en 2014! Aïe!

Le syndicat s’est battu contre la paie en arrérages – et a gagné! Selon nous, c’est une victoire importante. Il faut rappeler à nos membres que nous nous battons pour eux!

Vous pouvez télécharger l’affiche en cliquant ici (PDF).

La Loi d’exécution du budget

Depuis quelque temps, chaque nouvelle loi budgétaire que le gouvernement entend adopter comprend son lot de surprises… et non du genre qu’on aime bien recevoir!

De nombreux aspects de la présente Loi d’exécution du budget sont troublants. Nous avons publié un énoncé, hier, exprimant notre inquiétude pour le processus de négociation collective, la santé et la sécurité au travail ainsi que les droits des victimes de discrimination.

La négociation collective : l’objet d’attaques croissantes

Le projet de loi a déjà été décrit comme « contenant des réformes inattendues visant à affaiblir les syndicats de la fonction publique ».

Le gouvernement veut exercer un plus grand contrôle sur le processus de négociation collective. Il veut décider qui peut et qui ne peut pas faire la grève… surtout qui ne peut pas!  Extrait de l’Ottawa Citizen (traduction libre d’un article de Kathryn May) :

« La réforme la plus inquiétante a trait au droit d’arbitrage comme mode de règlement des litiges contractuels. Le gouvernement a l’intention de ne permettre l’arbitrage que si les deux parties, le Conseil du Trésor et les syndicats, sont d’accord. Dans le cas contraire, la conciliation et une grève éventuelle seront les seules autres solutions dont disposeront les syndicats pour régler les conflits de travail.

Dans un même temps, cependant, le gouvernement s’est réservé le droit « exclusif » de décider quels emplois seront désignés « essentiels ». Les employés qui occupent ces postes ne peuvent pas faire la grève. Les employés qui font partie des groupes de négociation pour lesquels le gouvernement aura désigné 80 p. 100 des postes comme étant essentiels auront le droit de demander un arbitrage pour régler les impasses. »

Notre syndicat est indigné du fait que le gouvernement essaie de retirer l’arbitrage comme l’une des options principales du processus de négociation collective. En restreignant nos choix à la table de négociation, le gouvernement démontre son mépris à l’égard d’un processus de négociation collective équitable.

Les lois en matière de sécurité et de santé au travail s’affaiblissent

Par ailleurs, ce gouvernement met encore une fois des vies des travailleuses et travailleurs canadiens en danger, et cela aussi est inquiétant. Si ce projet de loi reçoit la sanction royale, les agents de santé et sécurité au Programme du travail se verront retirer leur pouvoir et leur autorité, lesquels seront transférés au ministre.

Ces membres sont responsables de l’application du Code canadien du travail, qui s’applique à 10 p. 100 des lieux de travail au pays.

« Chaque référence à un ” agent de santé et sécurité ” est remplacée par une référence au ” ministre ” », a déclaré le président national Doug Marshall. « D’un point de vue politique, l’indépendance n’existe plus. On ouvre ainsi la porte à l’ingérence politique dans l’application du Code canadien du travail. »

Nos membres qui travaillent en qualité d’agents de santé et sécurité ne sont pas étonnés;  Travail Canada leur resserre les entraves depuis un certain temps. Il leur a rendu très difficile l’accomplissement de leurs tâches régulières et presque impossible de poursuivre les employeurs.

« Ce ministère a pris des mesures afin que les agents des affaires du travail soient forcés de demander la permission chaque fois qu’ils ont à voyager afin d’effectuer des inspections régulières », a ajouté M. Marshall.

« Ils avaient l’habitude de pouvoir accomplir leur travail et présenter ensuite leurs demandes de remboursement des dépenses. Ils doivent maintenant prévoir toutes leurs dépenses et obtenir l’approbation de la haute direction à l’avance. Ceci impose un fardeau administratif très lourd à des personnes qui sont déjà chargées d’enquêter sur des plaintes sérieuses liées à la sécurité ainsi que des accidents mortels. »

Un changement important dans la loi budgétaire concerne le refus de travailler. Il ne faut pas oublier que d’innombrables hommes et femmes ont fait le sacrifice ultime avant que cette loi soit adoptée, et on la vide maintenant de sa substance.

Le gouvernement veut changer la définition de « danger » afin de réintroduire le mot « imminent ». Ce mot fut supprimé il y a quelques décennies; on parle maintenant d’un important pas en arrière en ce qui a trait à la sécurité des travailleuses et travailleurs. Ce changement modifiera considérablement l’intervention des agentes et agents de santé et sécurité. En ce moment, le refus d’accomplir un travail dangereux déclenche une intervention immédiate de la part d’un de ces agents.

« L’ajout du mot imminent signifie qu’à moins qu’une lame de scie non protégée soit sur le point de vous couper un bras, personne n’interviendra », poursuit M. Marshall. « On vous demande de travailler avec de l’amiante? Et bien, comme cela ne provoquera pas un cancer du poumon dans les 30 prochaines secondes, ce n’est pas un danger imminent. »

Il s’agit de situations d’urgence; et en vue des compressions budgétaires, les agentes et agents de santé et sécurité se sentent déjà obligés de mener ces enquêtes importantes par téléphone…!

Le projet de loi comprend également un tas de changements carrément bizarres, tels que la possibilité de faire appliquer le Code du travail par voie électronique (le Programme du travail a déjà interprété cette clause comme signifiant que les « enquêtes virtuelles » seraient permises dans la loi). De plus, le ministre aurait maintenant la capacité de déléguer les pouvoirs des agents de santé et sécurité à des tiers ou aux provinces.

Moins d’options pour les victimes de discrimination

Sur le plan des droits de la personne, le projet de loi éliminera complètement le droit des employées et employés de la fonction publique de déposer une plainte de discrimination à la Commission canadienne des droits de la personne. Plutôt, ils devront aller vers la Commission des relations de travail dans la fonction publique. Malgré que plusieurs de ces plaintes aillent déjà vers cette dernière, le droit d’amener une plainte relative aux droits de la personne, et la participation de la Commission canadienne des droits de la personne dans certains cas, a été très important afin d’assurer que nos membres ont un accès compréhensif aux droits et aux recours ouverts par la Loi canadienne sur les droits de la personne, tout comme d’autres personnes travaillant dans le milieu fédéral. Ceci est surtout important dans les cas où plusieurs employés sont touchés par la discrimination dans un même lieu de travail. Ce changement ferme cette porte définitivement.

De plus, le projet de loi prévoit la fusion du Tribunal de dotation de la fonction publique et de la Commission des relations de travail dans la fonction publique pour former une nouvelle entité, qu’on nommera Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique.

En ce qui concerne l’activité préférée de ce gouvernement – soit de renommer un tas de choses sans raison apparente – le projet de loi prévoit également que Ressources humaines et développement des ressources Canada s’appellera dorénavant le ministère de l’Emploi et du Développement social.

Cette histoire n’est pas terminée; l’AFPC et le SEN travaillent ensemble afin d’établir des mesures visant à combattre ces changements.  Surveillez notre site Web et celui de l’APFC – mieux encore, suivez-nous sur Facebook ou Twitter pour obtenir les toutes dernières nouvelles.

Le prix Carol McGregor

Le Congrès du travail du Canada a une excellente occasion de reconnaître le travail des membres qui se battent pour la justice. L’organisation accepte actuellement les mises en candidatures pour le prix Carol McGregor pour les droits des personnes ayant un handicap, qui est remis chaque année.

Ce prix vise à souligner le travail des personnes qui ont laissé leur marque dans le cadre de la promotion des droits des personnes ayant un handicap. Carol McGregor, dont le prix porte le nom, a longtemps été membre du  Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public ainsi qu’une militante acharnée pour les droits des personnes ayant un handicap. Vous pouvez en lire plus sur sa contribution exceptionnelle et le prix ici.

Si vous connaissez un membre de notre syndicat qui affiche le même engagement à l’égard de la justice et de l’égalité, pensez à proposer sa candidature pour le prix Carol McGregor pour les droits des personnes ayant un handicap. Vous pouvez soumettre une candidature en ligne en cliquant ici (formulaire disponible en Anglais seulement en ce moment – nous en avons avisé le CTC!)

Nouvelles de l’Exécutif national – Octobre 2013

Plus tôt ce mois-ci, le Syndicat des employées et employés nationaux a tenu une réunion de l’Exécutif national – tout juste avant la Conférence sur les droits de la personne. Pour certains membres, la semaine a été extrêmement chargée!

Au cours de cette réunion, quatre membres qui vont occuper des postes dans les régions ont prêté serment : Sandra Ahenakew, nouvellement élue vice-présidente adjointe pour la région de la Saskatchewan, Julie Dubois, nouvellement élue vice-présidente adjointe pour la région du Québec, Stefan Jensen, nouvellement élu vice-président adjoint pour l’Alberta, les T. N.-O. et le Nunavut et Loretta Moar, nouvellement élue représentante aux droits de la personne pour la région du Manitoba.

Pour Julie Dubois, jeune travailleuse de Québec, cette réunion a été un moment déterminant de son engagement syndical.

« J’avais des craintes au sujet de la réunion – on voit toujours les choses pires qu’elles ne le sont en réalité. En fait, je me suis sentie chaleureusement accueillie », déclare Mme Dubois.

Avant d’assister à la réunion, Mme Dubois affirme avoir eu peur de se sentir exclue du fait que pratiquement tout se passerait en anglais. À sa grande surprise, ce n’est pas du tout ce qui est arrivé.

Grâce à l’immense talent de nos interprètes en simultané, les membres peuvent participer aux réunions dans la langue de leur choix.

« Ça m’a rassurée – et je suis convaincue que la prochaine fois, je vais prendre davantage la parole. »

Durant cette réunion, l’Exécutif national a approuvé la création d’un comité national de jeunes travailleuses et travailleurs. Mme Dubois croit que, grâce à ce comité, on pourra mieux sensibiliser les jeunes et leur expliquer l’importance du mouvement syndical.

« Honnêtement, il s’agit d’un comité essentiel, explique Mme Dubois. La moyenne d’âge des militants syndicaux est plutôt élevée, c’est pourquoi il est important d’avoir un comité qui fera connaître le syndicalisme aux jeunes travailleurs. »

« C’est l’occasion idéale pour nous de réellement encourager les jeunes membres à participer au mouvement syndical. »

La réunion a également permis aux personnes présentes de discuter de la récente dissolution de Passeport Canada et de l’abolition de l’Agence canadienne de développement international.

Comme les médias grand public n’ont pas beaucoup parlé de ce qui se passait à Passeport Canada parce qu’ils couvraient des scandales plus gros (on parle bien sûr de vous Messieurs Mike Duffy et Rob Ford!), un plan de communications somme toute assez  vigoureux a été élaboré pour attirer l’attention des gens sur la mauvaise décision du gouvernement. L’importante campagne axée sur les médias sociaux a rejoint plus de 1,5 million de Canadiens et a généré une importante affluence sur notre site Web.

Notre syndicat veille toujours à protéger les intérêts de nos membres à Passeport Canada. Pour l’instant, l’employeur nous dit qu’il n’y aura aucun changement important avant mars 2014.

Pour Mme Dubois, dont la section locale compte des membres de Passeport Canada, la nouvelle était en quelque sorte rassurante.

« Je crois fermement que le syndicat ne nous laissera pas tomber. »

Pour ce qui est la défunte Agence canadienne de développement international, une seule annonce a été faite jusqu’à maintenant : des réunions de consultation mensuelles ont été organisées (on aura d’autres nouvelles aussi frustrantes à ce sujet très bientôt!).

Même si elle a été très occupée au cours de ces trois jours, Mme Dubois dit qu’elle n’est pas près d’oublier cette réunion de l’Exécutif national.

« Lorsque j’ai prêté serment, ça m’a vraiment émue, déclare-t-elle.  J’ai eu le sentiment profond d’avoir ma place au sein du syndicat – et de devoir me battre pour défendre les droits de nos membres. »

L’article qui précède n’est qu’un bref aperçu de notre dernière réunion. Pour obtenir un compte rendu de décisions plus complet, vous devrez consulter les procès-verbaux. Le procès-verbal de cette dernière réunion sera approuvé par l’Exécutif national à sa prochaine réunion, en janvier, et sera par la suite affiché sur notre site Web.

…pour soumettre vos revendications!

Sans vouloir ne faire paniquer personne…, vos revendications doivent nous arriver dans moins d’un mois!

Nous avons reporté la date limite de présentation des revendications au 15 novembre. C’est maintenant à vous de vous faire entendre.

Une fois que les membres de votre section locale ont voté au sujet des revendications, vous pouvez les soumettre en ligne en cliquant ici. Chaque section locale devrait essayer de soumettre 25 revendications. Il revient aux membres de votre section locale de décider s’ils souhaitent soumettre des revendications provenant directement du cahier des revendications de l’Alliance de la Fonction publique du Canada ou toute autre revendication.

De plus, si vous voulez agir à titre de déléguée ou délégué à votre conférence nationale sur la négociation, vous devez nous soumettre votre nom d’ici le 15 novembre. Vous pouvez également présenter une demande en ligne à partir du site Web de l’AFPC pour assister à la conférence à titre de déléguée ou délégué en matière d’équité ou de jeune délégué, mais la date d’échéance est différente pour l’AFPC: vous devez le faire d’ici le 1er novembre. Cliquez ici pour tous les détails.

Vous avez des questions? Consultez la section de notre site Web dédiée à la négociation collective; vous y trouverez un guide pratique sur l’ensemble du processus ainsi que des réponses aux questions fréquemment posées.

Si vous avez d’autres questions ou si vous n’avez pas reçu le cahier des revendications de l’AFPC, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante : communications@une-­sen.org.