Une gâterie qui nous laisse… de glace!

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Le Syndicat des employées et employés nationaux se joint à l’Alliance de la Fonction publique du Canada et encourage vivement ses membres à boycotter la Semaine nationale de la fonction publique.

Hé oui, il est revenu le temps de l’année où le gouvernement qui ne rate jamais une occasion de se faire du capital politique sur votre dos tente de vous remercier d’offrir des services au public. Eh bien, merci, mais non merci. Votre crème glacée a un arrière-goût d’hypocrisie.

Rappelez-vous, Tony Clement nous a fait un coup de cochon la veille de la Semaine nationale de la fonction publique de l’année dernière, en nous annonçant qu’il avait l’intention de voler nos congés de maladie.

Cette année, le Conseil du Trésor célèbre la Semaine nationale de la fonction publique sous le thème « Fiers de servir les Canadiennes et les Canadiens ».

Certes, nos membres sont fiers du travail qu’ils font. Oui, ils servent fièrement les Canadiennes et les Canadiens, et ce, jour après jour. Voilà le message que notre employeur devrait transmettre au public chaque jour de l’année. Au lieu de faire cela, il passe 51 semaines par année à médire de ses travailleurs, à les accuser d’utiliser de manière frauduleuse les congés de maladie et d’être paresseux.

Qu’en est-il vraiment? Nos membres continuent de servir le public avec fierté, mais ils le font avec moins de ressources et de soutien – alors que les conservateurs continuent de sabrer un programme après l’autre.

On prive les Canadiennes et les Canadiens de la qualité de service à laquelle ils ont droit, et nos membres le savent.

Alors vous nous excuserez de ne pas dire merci pour les hamburgers, les hot-dogs, la crème glacée (qu’on nous demande souvent de payer de notre poche!) et les beaux discours insincères. Les actions sont plus éloquentes que les paroles, et celles de l’employeur en disent long!

 

 

Une retraite bien méritée!

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Rédigé par Julie Dubois

Quand le ciel s’assombrit, que les soucis se pointent le bout du nez, il y a toujours un être tout près, qui là pour nous aider. Cet être humain qui a croisé ma route, cet homme sur qui en tout temps on peut s’y référer m’a appris à demeurer la tête bien haute. Jean-Pierre Naud a contribué à notre organisation de travailleurs et travailleuses, tant qu’on ne peut y compter les heures. Il a su marquer la région du Québec, et ce, après le passage significatif de son prédécesseur Bernard Labonté, nommé membre à vie. Il a dignement chaussé les bottines de ce grand homme. Accessible et généreux, la retraite lui a souri.

L’exécutif régional a eu l’honneur de souligner sa contribution lors d’un souper, qui s’est tenu le 6 juin dernier au Restaurant le St-Bernard près du Mont Ste-Anne.

Mes confrères et consoeurs du Québec se joindront, nul doute, à moi pour lui souhaiter l’une de ces divines aventures. Merci pour tout, Confrère Naud!

Une belle retraite bien méritée!

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Si vous voulez voir encore plus de photos de cette soirée, veuillez jeter un coup d’œil sur notre page Flickr.

Julie Dubois est une vice-présidente régionale adjointe pour la région du Québec. Elle figure aussi parmi les jeunes membres de notre syndicat. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Si vous désirez en apprendre davantage, cliquez ici – si vous désirez proposer un article ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

Exécutif national – mise à jour

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L’Exécutif national s’est récemment réuni, principalement pour traiter des préparatifs du congrès. Ce qui n’est pas surprenant, puisque le congrès aura lieu dans quelques mois seulement. Bientôt, vous vous réveillerez dans la magnifique province de la Colombie-Britannique (peut-être un peu fatigué en raison du décalage horaire)!

La grande annonce de la réunion était que la grande famille du SEN ne se séparerait pas. Comme indiqué dans un précédent article, les membres de Pɑsseport Canada resteront au sein du SEN.

Nous avons également profité de la réunion pour présenter nos remerciements à Garry Larouche qui a annoncé qu’il prendrait sa retraite quelque temps après le congrès. Garry est membre de notre syndicat depuis 1977. Son influence fut importante au sein de nombreuses équipes de négociation du groupe TC.

Nous avons aussi remercié Andy Yung pour ses services au sein de notre syndicat, car il compte ne pas effectuer le prochain mandat. Nous avons félicité Andy pour son talent pour les chiffres et sa capacité à gérer les suites de réception.

Une fois la réunion de l’Exécutif national terminée, la course a commencé… c’est-à-dire, la course pour traiter les résolutions qui seront présentées au congrès. Trois comités du congrès étaient chargés d’examiner l’ensemble des résolutions qui seront présentées au congrès.

Au final, nous avons reçu plus de 60 résolutions qui seront présentés au congrès. Les membres pourront examiner ces résolutions attentivement sous peu, dès que nous aurons finalisé les rapports de chaque comité.

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Une photo de groupe prise pendant la réunion de l’Exécutif national

Les membres de Pɑsseport Canada vont rester avec le SEN!

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Au cours de la récente assemblée de l’exécutif national, le président national, Doug Marshall, a annoncé que notre syndicat était maintenant en mesure d’assurer à nos membres à Pɑsseport Canada qu’ils allaient bel et bien rester avec le Syndicat des employées et employés nationaux.

Nos membres de nombreuses sections locales de Pɑsseport Canada craignaient que la récente dissolution de leur agence n’entraîne leur transfert vers un autre élément de l’Alliance de la fonction publique du Canada (explication du jargon : les « éléments » sont des syndicats au sein de l’Alliance de la fonction publique du Canada – il y en a 17, et le SEN est le deuxième en importance).

Lorsque la nouvelle a été annoncée au cours de l’assemblée de l’exécutif national, les gens ont applaudi à tout rompre. La réaction a été fort semblable durant un caucus de la région Hors Canada qui a eu lieu vendredi passé.

« Doug a été invité en tant que conférencier à notre caucus; c’est là qu’il a annoncé que c’était officiel – nous restons avec le SEN », a expliqué le vice-président régional adjoint, Karl Lafrenière.

« Tout le monde a applaudi. »

M. Lafrenière n’a pas hésité à reconnaître que le président national, Doug Marshall, est responsable de cette victoire. Il a ajouté que M. Marshall a mené la barque pour garder ses membres.

Dire que les membres de Pɑsseport Canada tiennent mordicus à la place qu’ils occupent au sein du SEN serait un euphémisme. Même lorsque leur avenir était incertain, ils ont fait ce qu’ils ont pu pour continuer de porter nos couleurs.

Le SEN a reçu une résolution dans laquelle on demandait que les membres de Pɑsseport Canada puissent voter pour l’élément qui allait les représenter. Comme cela n’est plus nécessaire, la résolution a été jugée irrecevable, et elle ne sera pas présentée au Congrès.

Une pétition a également circulé parmi les membres. La majorité des membres de Pɑsseport Canada l’ont signée. Les personnes qui ont rédigé la pétition s’apprêtaient à la présenter à la présidente de l’AFPC, Robyn Benson, mais la nouvelle selon laquelle ils ne changeaient pas d’élément est tombée avant!

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi, selon lui, ses membres souhaitaient ardemment rester avec le SEN, M. Lafrenière a répondu que c’était principalement en raison du service offert.

« La plupart des personnes à qui nous parlons nous disent que le service est excellent. Lorsque nous demandons de l’aide, nous en avons. Lorsque nous posons des questions, nous avons des réponses », a déclaré M. Lafrenière, qui représente plus de 900 membres de Pɑsseport Canada dans son rôle de vice-président régional adjoint.  « Nous sommes fort bien représentés. »

De son côté, le président national, Doug Marshall, affirme que l’entreprise visant à garder les membres de Pɑsseport Canada au sein du SEN a été un effort collectif qui a été soutenu par l’exécutif national, les membres des sections locales et le personnel.

« Pour le SEN, il ne s’agissait pas seulement de perdre des membres, a expliqué le président national, Doug Marshall. Si nous avions perdu nos membres de Pɑsseport Canada, nous aurions dû dire adieu à des dirigeants très talentueux qui participent à tous les niveaux de notre syndicat – des dirigeants qui rendent notre syndicat plus fort. »

 

Vous aussi pouvez devenir une tête dirigeante!

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Alors que le Congrès approche, bon nombre de membres se prépareront à poser leur candidature pour certains de nos postes nationaux et régionaux. C’est grâce au dévouement des membres du syndicat à tous les échelons que nous sommes en mesure d’accomplir le travail important que nous effectuons au nom de nos membres.

Que vous participiez ou non au Congrès, vous pouvez présenter votre candidature à un poste de dirigeante élue ou dirigeant élu. Le jour des élections, nous serons appelés à voter pour les postes suivants :

  • Présidente nationale ou président national
  • Vice-présidente exécutive nationale ou vice-président exécutif national
  • Vice-présidente nationale ou vice-président national aux droits de la personne
  • Vice-présidente nationale adjointe ou vice-président national adjoint aux droits de la personne
  • Vice-présidentes ou vice-présidents régionaux
  • Vice-présidentes régionales adjointes ou vice-présidents régionaux adjoints
  • Représentantes ou représentants régionaux aux droits de la personne
  • Représentantes régionales suppléantes ou représentants régionaux suppléants aux droits de la personne
  • Déléguées ou délégués et suppléantes ou suppléants pour le Congrès de l’AFPC

Tous les membres en règle peuvent présenter leur candidature à ces postes, du moment que leur candidature est appuyée par une personne qui la propose et par un second ou une seconde motionnaire qui sont des déléguées ou délégués au Congrès. Les personnes intéressées à présenter leur candidature devraient lire attentivement la lettre de candidature envoyée plus tôt aujourd’hui. Vous pouvez télécharger le formulaire de candidature en cliquant ici.

De plus, celles et ceux qui présentent leur candidature pour un poste de dirigeante élue ou dirigeant élu devraient étudier attentivement la politique FIN 9, qui expose tous les aspects importants ayant trait aux limites des dépenses et aux considérations morales de la campagne. Si aucune dépense n’a été engagée, un rapport doit tout de même être produit pour le déclarer.

Enfin, si vous êtes une déléguée ou un délégué au Congrès, vous devez garder à l’esprit que des déléguées et délégués peuvent communiquer avec vous afin que vous appuyiez leur candidature (après tout, nous croyons en la prise de décisions éclairées!) Nos politiques permettent aux candidates et aux candidats d’obtenir les renseignements personnels des déléguées et délégués qui sont habilités à voter pour le poste auquel ils présentent leur candidature. Ces renseignements comprennent les noms, les adresses, les numéros de téléphone et les courriels. Ils seront communiqués selon le besoin de savoir, ce qui signifie que les candidates et candidats ne pourront obtenir que les renseignements ayant trait aux déléguées et délégués qui sont habilités à voter pour le poste auquel ils présentent leur candidature. Les candidates et candidats peuvent utiliser ces renseignements seulement pour communiquer avec les déléguées et délégués au sujet de leur candidature. Ils doivent également protéger tous les renseignements personnels comme l’exigent nos politiques de confidentialité.

L’obligation d’adaptation et la marijuana à des fins médicales

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L’obligation de prendre des mesures d’adaptation ne fait pas la une des journaux bien souvent, mais ce fut le cas la semaine dernière dans un article du Ottawa Citizen qui traitait de la possibilité que l’utilisation de la marijuana à des fins thérapeutiques force le retour des fumoirs.

« À une époque où il y a une interdiction de fumer sur les terrasses, dans les parcs et dans les restaurants, l’idée peut paraître absurde. Toutefois, ceux pour qui le soulagement de la douleur chronique et d’autres problèmes dépend de la marijuana pourraient bientôt demander la mise en place de mesures d’adaptation en raison de leur médicament, prescrit par un médecin et cultivé à des fins commerciales. »

L’utilisation de la marijuana à des fins thérapeutique est en hausse depuis sa légalisation en 2001. En un peu plus d’une décennie seulement, le nombre de Canadiens autorisés à avoir en leur possession de la marijuana à des fins thérapeutiques a fait un bond, passant de 477 en 2002 à 37 359 en 2013. Santé Canada s’attend à ce que ce nombre augmente à 58 000 en 2014 et qu’il atteigne 450 000 dans 10 ans.

Il n’est pas étonnant que certains spécialistes du milieu du travail prédisent que cette situation, qui suscite déjà un débat, deviendra un gros problème.

L’année dernière, un agent de la GRC a fait la manchette lorsque son employeur lui a dit qu’il ne pouvait pas fumer, pendant qu’il était en uniforme, de la marijuana lui ayant été prescrite légalement. L’agent utilisait la drogue pour l’aider à soulager et à traiter ses symptômes d’ESPT.

La GRC estimait que de fumer en public ou pendant le port de l’uniforme « ne transmettrait pas le bon message au public ».

L’utilisation de la marijuana à des fins thérapeutiques pose un problème complexe aux employeurs, qui doivent composer d’une part avec l’obligation de prendre des mesures d’adaptation et d’autre part avec la perception du public et la santé et sécurité.

Étant donné la longue histoire de la marijuana en tant que drogue contrôlée, ceux qui l’utilisent à des fins thérapeutiques doivent lutter contre un certain niveau de stigmatisation lui étant associée. L’Association canadienne de dispensaires de cannabis médical espère que ce genre de discussion aidera à faire passer la perception de la marijuana par le public d’une drogue illicite à un médicament.

Sur le plan de la santé et sécurité, certains employeurs peuvent être préoccupés par la capacité d’un employé d’effectuer son travail de façon sécuritaire et efficace alors qu’il consomme la drogue. Il est important que ces employés ne compromettent pas leur sécurité ou celle des autres. À l’avenir, il pourrait être possible pour les patients de se procurer de la « marijuana de confection », des souches de la drogue conçues pour traiter des symptômes spécifiques sans affecter les aptitudes cognitives et les habiletés motrices.

Par contre, ces problèmes n’effacent pas l’obligation de l’employeur de s’adapter aux besoins de ces personnes, à condition que ces mesures ne constituent pas une contrainte excessive. Fondamentalement, ces personnes ne font que traiter une invalidité.

Par conséquent, l’obligation de prendre des mesures d’adaptation mènera-t-elle à la création de fumoirs? Cela pourrait être le cas : le coût de la mise en place d’un fumoir ne représente pas une contrainte excessive. Dans d’autres cas, l’employeur pourrait facilement s’adapter aux besoins d’une personne en lui offrant simplement des pauses plus fréquentes.

Dans un article de Occupational Safety Canada, Cheryl Edwards offre quelques conseils pour les employeurs. Parmi ces conseils, elle suggère de travailler de concert « avec l’employé, son représentant syndical et les professionnels de la santé afin de déterminer les mécanismes qui devront être mis en place pour s’assurer de la protection adéquate de l’employé, des collègues, du public et de l’environnement ».

Enfin, elle recommande de se concentrer non pas sur la drogue qui cause un affaiblissement des facultés, mais plutôt sur la question de l’affaiblissement des facultés.

« Abordez cette situation de la même façon que vous le feriez pour tout autre médicament prescrit par un médecin. »

Juin: Mois national de l’histoire autochtone

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Mois national de l’histoire autochtone

En 1939, treize Autochtones qui participaient à une conférence sur le bien-être des Premières Nations ont posé un geste audacieux. Pendant que les autres délégués s’occupaient d’adopter des résolutions voulant qu’on accorde rapidement plus d’attention au sort des collectivités autochtones, la délégation autochtone a fait cavalier seul pour faire adopter une résolution de son cru.

La conférence sur les Indiens de l’Amérique du Nord, organisée par l’Université Yale et l’Université de Toronto, semblait pleine de très bonnes intentions. Plus de 70 délégués ont participé à cet événement d’une durée de deux semaines. On comptait parmi eux des universitaires, des missionnaires et des fonctionnaires du Canada et des États-Unis1. Treize indigènes avaient été invités, entre autres un anthropologue iroquois, un missionnaire cherokee, un pasteur de l’Église unie haïda et un avocat des Six-Nations. Edith Brant Monture, arrière-arrière-petite-fille du célèbre chef iroquois Joseph Brant, faisait partie également de la délégation indienne2.

La conférence avait pour objectif « de faire la lumière sur la situation actuelle des pupilles indiennes de l’homme blanc et, dans un esprit scientifique, objectivement et avec bienveillance, de planifier leur avenir de concert avec eux3 ».

Malgré toutes leurs bonnes intentions, les participants non autochtones à cette conférence présumaient que l’assimilation était à la fois bénéfique et inévitable.

« On croyait de manière générale que les Indiens étaient bénéficiaires des changements et qu’ils n’avaient pas voix au chapitre. Dans le jargon normalisé du colonialisme, ils étaient désignés comme des pupilles ou comme des enfants. Il s’agissait toutefois d’un différent type de colonialisme, qui avait pour but non pas l’indépendance, mais bien la disparition4. »

Comme on considérait que l’assimilation était inévitable, les débats s’attachaient uniquement à la vitesse souhaitable de cette assimilation.

L’idée la plus farfelue, celle qui a fait déborder le vase, a été soumise par Diamond Jenness, anthropologue canadien, qui a suggéré d’établir de petites colonies inuites autour des grandes villes du Canada. Car qui veut vivre dans le Nord, n’est-ce pas? L’anthropologue croyait que les Inuits s’en tireraient beaucoup mieux s’ils apprenaient l’anglais et acquéraient des compétences en demande sur le marché dans le sud du Canada, étant donné que, dans le Nord, ils resteraient inévitablement au chômage, dépendants de l’assistance sociale et démoralisés5.

Le dernier jour de la conférence, les délégués ont adopté une résolution visant à faire mieux comprendre « les problèmes psychologiques, sociaux et économiques découlant de l’inadaptation des populations indiennes des États-Unis et du Canada ». Un comité a donc été mis sur pied et chargé de déterminer de quelle façon les conclusions de la conférence devaient être diffusées6.

« Puis, il s’est produit une scission spectaculaire. Les délégués indiens se sont détachés du groupe principal et se sont réunis de leur côté pour adopter leurs propres résolutions […] »

« Bien qu’ils appréciaient avoir été invités à la conférence, les Indiens ont décidé d’organiser leurs propres réunions. Ils n’avaient pas besoin que des fonctionnaires, des missionnaires ou des sympathisants blancs […] prennent la parole en leur nom7. »

Les délégués indigènes ont demandé que soit organisée une « conférence des Indiens sur les Indiens », où ne seraient invités que les « dirigeants indiens de bonne foi vivant parmi des Indiens dans les réserves ». À leurs prières, cette conférence devait être « libre de toute domination politique, anthropologique, missionnaire, administrative ou autre8 ».

Leur geste audacieux, leur appel à l’action et la conférence elle-même sont pour ainsi dire passés inaperçus. Lorsque la conférence a pris fin, le Canada était entré depuis une semaine dans la Seconde Guerre mondiale.


[1] Francis, R. D. et R. Jones, (1988). Destinies: Canadian history since Confederation. Toronto, Holt, Rinehart and Winston of Canada.

[2] A. Cassidy, F. (1991). Aboriginal self-determination: proceedings of a conference held September 30-October 3, 1990. Lantzville, C.-B., Oolichan Books.

[3] Francis, R. D. et R. Jones, (1988). Destinies: Canadian history since Confederation. Toronto, Holt, Rinehart and Winston of Canada.

[4] Cairns, A. (2000). Citizens plus: aboriginal peoples and the Canadian state. Vancouver, UBC Press.

[5] Idem

[6] Francis, R. D. et R. Jones, (1988). Destinies: Canadian history since Confederation. Toronto: Holt, Rinehart and Winston of Canada.

[7] Cassidy, F. (1991). Aboriginal self-determination: proceedings of a conference held September 30-October 3, 1990. Lantzville, C.-B., Oolichan Books.

[8] Francis, R. D. et R. Jones, (1988). Destinies: Canadian history since Confederation. Toronto, Holt, Rinehart and Winston of Canada.

Membres tenus dans l’ignorance: L’APECA ne donne pas de réponses

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Lundi passé, le président national, Doug Marshall, a participé à une téléconférence avec l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. Le Syndicat des employées et employés nationaux est préoccupée par la mutation à l’APECA des membres qui travaillent à la Société d’expansion du Cap-Breton; on prévoit que la mutation aura lieu à fin du mois de juin.

Nos inquiétudes n’ont pas été atténuées : l’APECA n’a pas fourni de renseignements concernant les mutations. Le président de l’APECA, Paul LeBlanc, ne nous a communiqué aucun détail à part le fait que l’organisme « travaillait sur les mutations ».

« Des mutations de la sorte sont incroyablement complexes », a déclaré Doug Marshall. « Il y a 33 membres qui vont être mutés d’une organisation extérieure au noyau de la fonction publique. Nos membres ont des questions importantes. Il est déconcertant que l’APECA refuse de consulter avec nous sur des enjeux importants à nos membres »

Ce n’est pas la première fois que le SEN fait face à une telle situation. L’année dernière, une soixantaine de membres qui travaillait à la Commission de la Capitale Nationale ont été mutés au ministère du Patrimoine canadien, ayant seulement avoir pris connaissance de leur nouveau salaire le jour précédant. Il va sans dire que cela a causé de nombreux problèmes et une tonne de griefs qui ne sont toujours pas réglés.

Le SEN veut s’assurer que l’on répond aux préoccupations et aux questions de ses membres. Nous demandons à l’APECA de travailler avec nous et de communiquer ouvertement avec ses employés.

Après la conclusion de la téléconférence, Doug Marshall qui était déçu a écrit une lettre au président local, Gerard McPhee, de la section locale 84200 (Société d’expansion du Cap-Breton) pour l’informer de la position inflexible de l’APECA.

Vous pouvez lire la lettre en cliquant ici. 

La Revue a besoin de vous!

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Travaillez-vous dans le domaine des communications ou celui des relations publiques? Êtes-vous bilingue? Vivez-vous près de Victoria? Nous avons besoin de vous durant le Congrès du SEN2014, du 10 au 15 août.

Nous sommes à la recherche de deux journalistes sur place qui participeront à la conférence et rédigeront de courts articles pour nous. Durant nos deux dernières conférences, nous avons eu la chance de compter sur des membres très talentueux pour produire La Revue : le communiqué officiel du SEN sur la conférence.

Information connexe : Vous pouvez consulter les éditions antérieures de La Revue ici, ici et ici.

Nous cherchons aussi un ou une photographe de talent. Nous fournissons l’appareil photo, à vous de trouver les sourires à immortaliser!

Si vous voulez nous aider (et que vous n’êtes pas déjà une déléguée ou un délégué… parce que, dans ce cas, vous devez participer au congrès!), envoyez-nous un courriel à l’adresse suivante : communications@une-sen.org. Écrivez une courte liste de vos atouts et assurez-vous d’indiquer la langue que vous maîtrisez le mieux ainsi que votre profil linguistique.

Les bénévoles seront considérés comme étant des observatrices et observateurs, financés par le SEN. Nous allons donc couvrir le déplacement, la chambre d’hôtel, la perte de salaire, l’allocation quotidienne et, au cas de besoin, les soins familiaux.

Affirmation de solidarité à l’Assemblée générale du CTC

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Il y a un peu plus d’une semaine, le Congrès du travail du Canada a tenue son Assemblée générale à Montréal. Regroupant près de 5 000 délégués, cette assemblée colossale a de quoi donner un complexe de taille à notre minuscule congrès!

Au cours de l’assemblée, Hassan Yussuff a été élu président. Il est la première personne de minorité visible à occuper le poste de président au sein de l’organisation syndicale. M. Yussuff a promis aux délégués que le CTC sera dorénavant  plus actif.

Dans son blogue, la présidente de l’AFPC, Robyn Benson, a écrit que l’élection de M. Yussuf reflète « une volonté puissante au sein du mouvement syndicaliste de changer de tactique et d’adopter une stratégie plus efficace, centrée sur les membres, où tous auront leur place. »

L’élection décisive de M. Yussuf n’était qu’un point marquant parmi plusieurs autres lors du congrès. Pour Evelyn Beckert, l’une des déléguées de l’assemblée, l’événement a été un lieu extraordinaire et inspirant grâce à des conférenciers talentueux provenant d’une multitude de syndicats des quatre coins du pays. C’était là un sombre rappel des luttes sérieuses que mènent les syndicats de tous les secteurs.

« J’ai entendu le syndicat des infirmières en Colombie-Britannique évoquer les compressions épouvantables auxquelles ses membres font face, a expliqué Mme Beckert. Il y a un besoin accru de services médicaux, et on procède pourtant à d’autres compressions. »

À propos de décisions insensées : l’abandon par Postes Canada du service de livraison à domicile était le principal souci de nombreux délégués. Prenant la parole à l’assemblée, le maire de Montréal, Denis Coderre, a qualifié la conduite de Postes Canada de totalement inacceptable.

« Je trouve totalement inacceptable la façon dont se conduit Postes Canada, non seulement pour ses travailleurs, mais pour l’ensemble des citoyens, et je demande à Stephen Harper d’intervenir une fois pour toutes », a déclaré M. Coderre.

M. Coderre estime que la question transcende les relations de travail; c’est une question de respect envers les citoyens. Il a également souligné que les changements touchant le service à domicile auront une incidence sur les gens à mobilité réduite et les personnes âgées.

« Avoir un courrier, c’est essentiel. Mais il y a 6 000 à 8 000 personnes qui peuvent perdre leur emploi. Personne ne viendra me faire croire ici que, par hasard, tout va arriver par attrition », a-t-il ajouté.

« Il y a des emplois qui vont se perdre, et moi je veux que vous sachiez que le milieu municipal est totalement derrière vous. Et on va vous appuyer jusqu’à la fin ».

Les délégués ont vivement réagi à cette manifestation de solidarité. Selon Evelyn Beckert, nous avons désespérément besoin de solidarité en ce moment.

« Nous devons nous soutenir les uns les autres dans cette lutte. Si votre syndicat est le seul à appuyer votre cause, vous n’avez pas autant d’influence que vous le pourriez si tous les syndicats affirmaient que s’en prendre à l’un de nous, c’est s’en prendre à nous tous. »

Mme Beckert mentionne qu’elle participera volontiers à tout rassemblement en appui aux syndicats affiliés. Elle espère que d’autres syndicats se joindront à nous si nous devions lutter pour nos droits. Un combat imminent pourrait être celui des pensions.

Durant l’événement, l’AFPC a présenté une résolution d’urgence relative aux pensions. Selon l’AFPC, le gouvernement offre d’importantes mesures incitatives aux employeurs afin qu’ils convertissent des régimes de retraite à prestations déterminées nettement supérieurs en régimes à prestations cibles.

Il ne fait aucun doute que cela ajoute une certaine instabilité au revenu de retraite – revenu déjà payé d’ailleurs par l’entremise des cotisations de retraite!

Toutefois, l’assemblée n’offrait pas qu’une vision négative. Mme Beckert s’est dite agréablement étonnée de constater que les dirigeants du mouvement étudiant du Québec prenaient part activement au mouvement syndical.

« Certains des dirigeants étudiants sont maintenant sur le marché du travail, a-t-elle indiqué. Plusieurs d’entre eux étaient présents à l’Assemblée générale du CTC; ce sont des syndicalistes très actifs, et ils travaillent avec nous. Leur activisme n’a pas pris fin avec la lutte contre l’augmentation des droits de scolarité. »

Alors, si quelqu’un demande ce qui est arrivé à ces étudiants, vous le savez maintenant : ils sont avec nous!