Le SEN appuie la pêche de subsistance convenable des L’nu

Indian beadwork

Entre 1725 et 1761, les L’nu, également connus sous le nom de Mi’kmaq, ont signé des traités de paix et d’amitié avec des représentants de la Couronne britannique. Ces traités ne cédaient pas de terres et incluaient le droit de récolter les ressources naturelles dans le but de s’assurer une subsistance convenable. Ces traités n’ont pas toujours été respectés par la Couronne, comme en témoigne l’arrestation de Donald Marshall fils en 1993, qui avait attrapé et vendu pour 787,10 $ d’anguilles.

Une commission royale ayant reconnu en 1990 le racisme comme un facteur de son emprisonnement injustifié pour meurtre, Donald Marshall s’est adressé à la Cour suprême pour faire respecter ses droits de pêche. Dans l’arrêt Marshall de 1999, la Cour a confirmé les droits issus de traités de la nation Mi’kmaq à une subsistance convenable grâce à la chasse et à la pêche. La Cour suprême a clarifié sa décision plus tard cette année-là en déclarant que les droits issus de traités étaient toujours soumis à la réglementation gouvernementale.

En septembre 2020, la Première Nation de Sipekne’katik, irritée par le manque de reconnaissance de ses droits issus de traités dans la législation fédérale sur les pêches, a lancé sa propre pêche au homard autogérée avec des permis pour 350 casiers. Les sept petits bateaux ont été accueillis par des pêcheurs commerciaux à bord de bateaux plus grands qui les ont harcelés et volés ou qui ont détaché leurs pièges et vandalisé leurs bateaux. Alors que les représentants des pêcheurs commerciaux ont évoqué des problèmes de conservation, de nombreuses railleries racistes ont été entendues sur les eaux et vues sur les réseaux sociaux. La pêche au homard des membres de la Première Nation de Sipekne’katik représente environ 0,1 % de la pêche au homard dans leur région, et leur récolte hors saison n’est pas considérée comme un problème de conservation par les expert.e.s des pêches.

Des conflits similaires se sont produits dans le Mi’kma’ki depuis l’arrêt Marshall il y a 21 ans, les fonctionnaires fédéraux et les forces de l’ordre n’intervenant pas dans de nombreux cas.

Le Syndicat des employées et employés nationaux (SEN) reconnaît que nous sommes toutes et tous des signataires de traités et encourage ses membres de la région de l’Atlantique et de tout le Canada à respecter les droits issus de traités. Octobre est le Mois de l’histoire des Mi’kmaq (lien en anglais seulement).

Helen Zebedee
Représentante régionale aux droits de la personne du SEN, Atlantique