Journée internationale de la femme – le 8 mars

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Par Sandy Bello

À l’approche de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, je réfléchis à mes réalisations et à certains obstacles que j’ai dû surmonter en tant que travailleuse canadienne.

À la suite d’un entretien avec ma mère, qui est âgée de 91 ans, j’ai analysé nos différents parcours respectifs, en tant que femmes, sur le plan de l’enfance, de l’éducation, du travail et de la vie familiale. J’ai reçu une éducation extraordinaire dans un domaine non conventionnel et obtenu un bon emploi syndiqué m’offrant des avantages sociaux, notamment des dispositions sur les congés et la sécurité d’emploi. Les services de garde d’enfants nous ont toutefois posé, à toutes deux, un grand défi. Mon père travaillait dur dans un emploi peu rémunéré, et ma mère ne pouvait simplement pas travailler jusqu’à ce que tous ses enfants soient à l’école.

Par conséquent, nous devions composer avec un budget très maigre.

Pour ma part, la recherche d’un service de garde de qualité, sécuritaire et abordable pour mes trois enfants, y compris des jumeaux, à une époque où mon partenaire et moi éprouvions de la difficulté à rembourser notre prêt hypothécaire à un taux d’intérêt élevé, m’a préoccupée au point de souffrir d’insomnie.

Depuis cette période frénétique, stressante et coûteuse, les congés parentaux et d’autres avantages sociaux ont fait l’objet de grandes améliorations. Il n’existe cependant toujours aucun programme national de garderies. Les services de garde posent toujours problème aux familles, alors que près de 70 % des mères d’un enfant de moins de cinq ans sont au travail. La prestation universelle pour la garde d’enfants, qui constitue le programme fédéral actuel, n’est tout simplement pas suffisante pour la majorité des parents. Le Canada accuse du retard sur certains pays qui poursuivent le développement de leurs systèmes d’éducation préscolaire et de garderies.

Pour cette raison, le mouvement syndical du Canada sollicite notre aide pour faire en sorte que les services de garde deviennent un enjeu électoral. Saviez-vous que le dernier débat sur les enjeux propres aux femmes, dans le cadre d’élections fédérales, date de 1984? Le NPD et le Parti Vert ont accepté de participer à un débat sur les enjeux propres aux femmes, mais le Parti libéral du Canada, le Parti conservateur du Canada et le Bloc Québécois ne l’ont pas fait. Des campagnes sont en cours, notamment Votez pour les services de garde en 2015 et Place au débat.

Je réaffirme mon intention d’adopter des mesures visant à faire progresser les enjeux propres aux femmes et les services de garde. Travaillons de concert à la réalisation de cet objectif, et espérons que, l’an prochain, la Journée internationale de la femme nous offrira une autre raison de célébrer.

Sandy Bello est la représentante régionale aux droits de la personne pour l’Ontario. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndicaldu Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements,cliquez icisi vous souhaitez suggèrer une histoire ou poser des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.