Journée du chandail rose – 25 février

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Par Christopher Little-Gagné

La couleur rose a longtemps été une cible facile et évidente pour les intimidateurs. Malheureusement, ce n’est pas le seul sujet de dérision. Même dans les institutions militantes les plus progressistes, qui luttent pour l’égalité, il y a parfois de l’intimidation. Depuis toujours, les gens tentent d’obtenir, pour eux et pour les leurs, l’égalité avec ceux qui semblent privilégiés. Malheureusement, cette lutte se fait souvent aux dépens des autres; on rabaisse les autres pour se hisser au-dessus de la mêlée.

J’ai récemment participé à une activité syndicale durant laquelle j’ai entendu une personne très influente parler de notre capacité de susciter le changement. Elle a dit que, dans le cadre de la lutte pour nos droits, il fallait tout faire pour que les gens « sortent du placard et accèdent à la lumière ». Puisque j’appartiens à un groupe pour qui « être dans le placard » est lourd de sens, j’ai été offusqué par ce commentaire.

Peu importe ce que vous conservez dans le placard – votre orientation sexuelle, vos croyances spirituelles, vos allégeances politiques, votre militantisme syndical, etc. –, pourquoi les autres devraient‑ils décider pour vous quand vous devez le sortir?

Il s’agit d’une forme d’intimidation.

Il ne faut pas oublier que nous avons tous le droit de rester dans le placard. Notre objectif, en tant que peuple, devrait être de créer une société qui accueille et respecte ceux qui sont prêts à sortir du placard.

Maintenant que j’ai un fils, je vois les choses différemment. Lorsqu’il s’agissait de promouvoir les droits civiques et les droits de la personne, j’agissais auparavant en fonction d’objectifs personnels. Cette année, le 25 février, je vais porter du rose dans l’espoir que mon fils puisse grandir dans une culture fondée sur l’égalité, une culture où l’intimidation est reléguée aux vieux films et aux vieilles histoires et en venir au constat que son père vivait vraiment à une époque barbare.

J’espère que nous allons tous faire ce que nous pouvons pour lutter contre l’intimidation ou, au moins, réfléchir à l’impact de nos gestes et de nos paroles sur les autres.

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Chris Little-Gagné, vice-président régional pour le Manitoba, et Jacqueline Nanali, représentante régionale aux droits de la personne pour le Manitoba — les deux, portant du rose!

Christopher Little-Gagné est le vice-président régional du Manitoba et le fier papa de Caleb, un jeune garçon de deux ans. Le présent article a été rédigé dans le cadre de notre programme de journalisme syndical. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici pour soumettre une idée d’article ou, si vous avez des questions, n’hésitez pas à envoyer un courriel à communications@une-sen.org.