Récemment, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré ce qui suit : « Il nous incombe, à nous tous, de prévenir et de combattre la violence à l’égard des femmes et des filles, en commençant par remettre en question la culture de la discrimination qui la perpétue. » Selon moi, cette déclaration est essentielle pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À mon avis, nous devons tout d’abord trouver la cause à l’origine de l’idée selon laquelle la violence à l’égard des femmes est un moyen acceptable ou raisonnable de réagir. En tant que jeune fille ayant grandi dans les Caraïbes, j’ai été élevée dans une culture où on tenait en plus haute estime les jeunes garçons, ce qui en soi marquait le début de la discrimination dans la socialisation. La violence peut commencer très tôt, et les filles doivent respecter le principe selon lequel elles peuvent se faire voir mais pas se faire entendre.
Cette situation a aussi contribué au silence de nombreuses jeunes filles à l’égard des atrocités de la violence cachée.
En grandissant, j’ai été témoin de rencontres entre conjoints ou partenaires où la violence physique et verbale survenait régulièrement; il était « normal » d’assister à de telles scènes. Dans certains cas, lorsqu’on appelait la police, la femme impliquée suppliait l’agent de ne pas arrêter l’homme, à un tel point qu’elle pouvait devenir violente s’il procédait à l’arrestation.
L’acceptation de la violence à l’égard des femmes est une réelle disparité culturelle et un phénomène qui a été transmis de génération en génération en tant que pratique « reconnue ».
Au fil du temps, les femmes dans les îles sont non seulement devenues plus fortes, mais elles se sont également rassemblées pour réfuter la notion selon laquelle la violence à l’égard des femmes est acceptable en tant que pratique culturelle. Elles continuent à se renseigner et à se battre pour l’élimination de la violence contre les femmes. En célébrant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, rappelons-nous qu’il y a toujours de l’espoir.
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Épisodes dramatiques et tensions apparentes
Liant chaque rencontre, rendant la situation insoutenable
Infligeant des torts et des blessures, causant des dommages irréparables
Muselée
Isolement souhaité
Négociations ardues
Et les choses se détériorent
Rien ne compte pour elle
LA liberté est hors d’atteinte
Vulnérable et en détresse
Intimidée par ta présence
Opprimée par ta violence
La vie est un mensonge camouflé
Évasion inutile, la fuite n’étant même pas une option
Nulle part où se cacher
C’est l’impasse
Exceptions à prévoir, la fin devient inévitable
Hayley Millington est la représentante nationale des groupes d’équité pour les femmes du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements, cliquez ici – pour présenter une histoire ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.