Le nouveau Programme de développement syndical

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En 2008, quand Isabelle Beaudoin a appris qu’elle avait été acceptée dans le Programme de développement syndical de l’AFPC, la vice-présidente de sa région lui avait dit : « Tu verras, tu vas devenir une grande ‘leader syndicale’. »

« Ça m’a fait un frissons dans le dos », se rappelle Mme Beaudoin.

« J’étais arrivée à la fin de la vingtaine, en feu pour entamer la trentaine. Je me suis lancée dans le Programme de développement syndical avec la même énergie que j’avais consacrée jusque-là au syndicat. »

Mme Beaudoin avait soif de tout le savoir qui concerne le monde syndical. Avant d’être acceptée dans le PDS, elle avait suivi à peu près toutes les formations que l’AFPC lui avait offertes. Mais ce programme, affirme-t-elle, a changé pour toujours sa vision du syndicalisme.

« C’est sans doute le programme le plus complet et le plus enrichissant qui soient. Il m’a paru comme un résumé complet, et en seulement trois semaines, de tout ce que je vivrai dans les trente prochaines années à titre de militante syndicale. »

Dès le début, Mme Beaudoin a commencé à nouer des relations très étroites avec le groupe très hétérogène des participants à la formation. L’AFPC espère justement que les améliorations qu’elle apporte à ce programme favoriseront ce type d’expérience.

Pour la première fois, les cours regrouperont des membres de différentes régions. Il y a deux cours en anglais, un pour les provinces de l’Ouest et les Territoires, l’autre pour les provinces de l’Est et la région de la capitale nationale. Un troisième cours sera offert aux francophones du Québec, de la RCN et des provinces de l’Atlantique.

Pour finir, les trois groupes se réuniront à Ottawa pour une formation de trois jours – une belle occasion pour des gens qui s’intéressent aux mêmes questions de tisser des réseaux et d’échanger des idées.

Dave Burchell, qui a suivi cette formation en 2009, est aux anges.

« C’est fantastique : même si les groupes ne se sont pas encore rencontrés, les participants de chaque groupe ont déjà tissé des liens. C’est donc l’occasion pour tous les participants de comparer leurs notes et d’évaluer ce qu’ils ont appris. »

« Quand j’ai appris cela, j’ai sauté de joie. Quelle idée extraordinaire! »

Les participants au PDS pourront prendre part à une foire sur la justice sociale qui représente une occasion d’interagir et de réseauter avec des groupes d’action communautaire de leur région.

M. Burchell croit que cela encouragera nos militants à rester engagés à long terme. Il ajoute que la plupart des gens s’engageraient davantage si on leur en donnait plus souvent l’occasion.

« La plupart des gens n’ont pas le temps de se demander de quelle façon ils peuvent s’engager, explique‑t-il. C’est l’écueil le plus commun. Nous disons à tout le monde “Allons-y, mobilisons les gens! ”, mais on nous demande : “Mobiliser qui et pour quelle cause?” »

Pour faciliter davantage le réseautage et l’apprentissage des participants, la nouvelle version du programme s’appuie maintenant sur les médias sociaux et les technologies Web.

Toutes ces petites améliorations, cependant, concernent ce qui est probablement le meilleur programme que l’AFPC a à offrir. Tous les éléments de base éprouvés du PDS restent inchangés; les participants doivent savoir qu’ils apprendront énormément sur l’histoire du syndicalisme, le militantisme et le fonctionnement du gouvernement.

Isabelle Beaudoin, de son côté, se souvient encore du rapport de recherche qu’elle avait présenté sur la vie de Léa Roback, militante syndicale et féministe canadienne.

« Elle est considérée comme une pionnière du féminisme au Québec », explique Mme Beaudoin.

« À Montréal, une rue porte son nom; elle ne croise qu’une seule autre rue, la rue Beaudoin. »

« Mes ancêtres étaient peut‑être aussi des syndicalistes, blague Mme Beaudoin. Voilà, maintenant je sais d’où vient cette flamme qui m’anime! »

Pour en apprendre davantage au sujet du Programme de développement syndical, veuillez consulter le site Web de L’AFPC de votre région. Les demandes d’inscription doivent être reçues au plus tard le 3 octobre. Ne tardez pas!