Membres d’OES: La lutte pour l’équité continue

sso_update_feb2014_F

Plus tôt ce mois-ci, les membres aux Opérations des enquêtes statistiques ont communiqué leur message devant l’entrée des bureaux de Statistique Canada à Ottawa. Même s’il y avait une tempête de neige épouvantable, il est impossible que les dirigeants de Statistique Canada n’aient pas entendu la foule dénoncer les conditions de travail injustes de son personnel.

Les négociations des membres d’OES avec leur employeur sont au point mort depuis un certain temps maintenant. Ils doivent attendre qu’une décision soit rendue par la Cour fédérale et la Commission des relations de travail. Cependant, la partie syndicale demeure ouverte à reprendre les discussions.

« Nos conditions de travail continuent à se dégrader », a expliqué Géraldine Fortin, représentante aux droits de la personne du SEN pour la région du Québec et membre de l’équipe de négociation.

Pendant la manifestation, Mme Fortin a fait valoir à quel point la vie était rendue difficile pour les membres d’OES. Elle a dit à la foule que son salaire annuel avait baissé de plus de 50 % en seulement un an. Les employées et employés d’OES n’ont pas de salaire minimum; leur salaire dépend entièrement du nombre d’enquêtes que Statistique Canada doit faire, ce qui peut varier considérablement.

Selon Mme Fortin, bon nombre de membres d’OES vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Ces membres ont vraiment besoin que nous les appuyions haut et fort. Mme Fortin a été particulièrement impressionnée de voir autant de soutien au cours de la manifestation, à laquelle ont participé une légion de membres qui étaient en ville pour la Conférence sur la négociation du Conseil du Trésor.

« J’ai reçu plusieurs tapes sur l’épaule, a dit Mme Fortin. Ça m’a fait du bien. »

Mais c’est en voyant arriver ses collègues intervieweuses sur le terrain de Montréal et de Trois-Rivières qu’elle a senti un élan d’énergie.

« Elles ont bravé la tempête pour venir ici, a expliqué Mme Fortin. Ça changé ma dynamique instantanément – j’ai sauté de joie. »

« Je n’ai pas de mot pour expliquer à quel point j’ai apprécié qu’elles soient là. Ç’a m’a fait chaud au cœur. »

Mme Fortin a dit que ses collègues et elle ont souvent l’impression d’être incompris par leur employeur. Ces sentiments ont été confirmés lorsqu’elle a assisté à la dernière audience de l’arbitrage en janvier.

« La façon dont ils parlent de nous, c’est dégradant. Soit qu’ils ne comprennent pas, soit nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’onde, a-t-elle dit. Cependant, Morgan Gay, notre négociateur, a présenté un bel exposé lors de sa présentation aux arbitres de la commission des relations de travail. »

« Que nous gagnions ou perdions, je suis fière. Je crois que son exposé nous a réellement présentés comme des êtres humains. »

12526120913_8b8a14e203
Les intervieweuses de terrain aux OES qui ont participé à la manifestation.