Négociations des membres aux OES

La dernière fois que nous vous avons parlé des négociations des membres des Opérations des enquêtes statistiques, les négociations avaient abouti à une impasse. Depuis, le niveau de motivation des membres n’a fait que croître, ils sont plus déterminés que jamais à se faire écouter.

« Les membres sont de plus en plus impatients et frustrés », a déclaré Réjean Amyotte, membre de l’équipe de négociation. « Plus le temps passe, et plus nous sommes déterminés. »

Quand l’AFPC a présenté une demande d’arbitrage, l’employeur a répliqué en déposant près de 20 pages d’objections. L’employeur affirme que bon nombre des problèmes, y compris le salaire et les droits liés à l’établissement de l’horaire, ne pourront tout simplement pas être réglés en arbitrage. La Commission des relations de travail a réagi en organisant une audience à la fin de mars pour étudier les 131 objections de l’employeur.

« Ce délai a agi comme catalyseur et a renforcé la solidarité. »

Il y a deux catégories de membres qui travaillent pour les Opérations des enquêtes statistiques : ceux qui réalisent des sondages en faisant du porte-à-porte et ceux qui le font à partir d’un centre d’appels. Les deux groupes ont présenté une demande d’arbitrage.

Le mois dernier, des membres du bureau régional de Sturgeon Falls, en Ontario, ont fait du piquetage  durant les heures de dîner dans les jours qui ont précédé l’audience devant la Commission des relations de travail. Une fois l’audience en cours, les membres se sont mobilisés encore davantage.

« Durant la première journée de piquetage, le directeur adjoint m’a appelé pour me demander ce qui se passait, a déclaré Réjean Amyotte. On s’est dit qu’on avait réussi à attirer leur attention. »

Parmi les demandes, mentionnons la question de l’ancienneté. Nos membres veulent que l’employeur tienne compte de l’ancienneté lorsqu’il attribue les heures de travail. Actuellement, l’employeur n’est pas obligé d’offrir un nombre d’heures minimal.

« Durant nos discussions à la table de négociation, nous avons toujours présenté des scénarios sur la façon d’appliquer les propositions », a déclaré Géraldine Fortin, membre de l’équipe de négociation des employés sur le terrain.

« Ils nous font parler, ils nous font parler. Mais, eux, ils ne reviennent jamais avec quelque chose. Il n’y a aucun échange. »

Durant une récente démonstration à Sherbrooke, au Québec, des membres des OES portaient des t‑shirts sur lesquels était écrit « L’ancienneté, j’y crois ».

Géraldine Fortin, qui travaille pour les Opérations des enquêtes statistiques depuis 22 ans, a déclaré s’être fait promettre la lune dès son premier jour de travail. Elle attend toujours…

« Pourquoi nous restons là? se demande Géraldine Fortin. Ce n’est pas pour le salaire ni pour les conditions de travail – il n’y en a pas… »

« Nous restons là pour les contacts que nous avons avec les répondants. L’aspect social de notre travail est très gratifiant. »


Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la section des négociations des membres aux OES du le site de l’AFPC.

Psst! Rendez-vous sur notre page Flickr, et vous trouverez une tonne de photos liées à la négociation des membres des OES. Il ne faut pas lâcher!