Assez de vies volées

Jeudi dernier, plus de 163 vigiles ont eu lieu partout au pays à la mémoire de nos sœurs disparues. Des Canadiennes et des Canadiens se sont rassemblés pour que les innombrables femmes et filles autochtones assassinées ou disparues restent dans notre mémoire.

De jeunes filles comme Maisy Odjick, 16 ans, et Shannon Alexander, 17 ans, qui ont disparu en 2008, à Maniwaki, au Québec. De jeunes femmes comme Terrie Ann Dauphinais, 24 ans, qui a été assassinée chez elle, en banlieue de Calgary, en avril 2002.

Ce ne sont là que quelques exemples. L’Association des femmes autochtones du Canada a répertorié plus de 500 cas confirmés. Le nombre de cas est effarant et permet de comprendre les répercussions profondes de ses disparitions sur les collectivités autochtones.

À Ottawa, des membres des familles des victimes, des militants et autres défenseurs se sont rassemblés sur la Colline du Parlement pour exiger, à nouveau, une commission d’enquête nationale sur cette importante question.

Jennifer Lord, de l’Association des femmes autochtones du Canada, affirme que les vigiles n’ont pas pour seul objectif de blâmer le gouvernement et d’exiger un changement; elles servent aussi à faire en sorte que la question ne sombre pas dans l’oubli.

« Nous avons tous un rôle à jouer », affirme Jennifer Lord.

L’Association des femmes autochtones du Canada demande à tous ceux et à toutes celles qui la soutiennent de distribuer à grande échelle la pétition qui demande au gouvernement de tenir une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées.

« Je demande à nos consœurs syndicales et nos confrères syndicaux de renouveler leur engagement à l’égard de la tenue d’une commission d’enquête nationale », mentionne Viola Thomas, représentante nationale de l’équité pour les Autochtones du Syndicat des employées et employés nationaux.

Viola Thomas prie les membres du syndicat d’aborder cette question dans leur collectivité et leur section locale.

« Historiquement, c’est l’énergie collective qui unit la population canadienne qui permet de changer les choses », ajoute-t-elle.

« Si les membres de nos sections locales n’épaulent pas nos consœurs autochtones et ne livrent pas cette bataille, dans 20 ans, rien n’aura changé et nous demanderons encore une commission d’enquête nationale. »

L’Association des femmes autochtones du Canada compte sur notre action collective pour faire avancer les choses au Parlement. « Les familles ont demandé une enquête depuis longtemps et les dirigeants autochtones ont prêté une oreille attentive. Et heureusement, les membres de la Chambre des communes les écoutent aussi, » déclare Jennifer Lord. L’Association des femmes autochtones du Canada soutient pleinement le projet de loi de la députée Libérale Carloyn Bennett qui vise à mettre en place une enquête nationale.


Cliquez ici pour télécharger les pétitions. Demandez aux membres de votre famille, à vos amis et à vos collègues de la signer. N’oubliez pas de la retourner le plus rapidement possible à l’Association des femmes autochtones du Canada. Pour voir des photos de la vigile de jeudi dernier, cliquez ici.